Lundi, Avril 29, 2024

D Congo : alors, il est comment l’album posthume de Papa Wemba ?

Dans les bacs depuis fin octobre , "Forever - De génération en génération", l’album posthume de Papa Wemba ne fait pas l’unanimité parmi son public, partagé entre nostalgie et déception.

On le retrouve là où il nous a quittés. Avec moins de gras, sans le mabanga – ce name-dropping qui pollue souvent la chanson congolaise -, mais pas au sommet de son art.

Dans Forever – De génération en génération, Papa Wemba, décédé le 24 avril sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), dans le sud d’ Abidjan , offre à ses fans, à titre posthume, un opus qui se situe entre la « world music » et la rumba de la RD Congo.

 

Après une intro sur un rythme folk anamongo (l’ethnie de Papa Wemba), l’opus s’ouvre sur un featuring plutôt réussi, entre le Mzée de cette rumba congolaise et Diamond Platnumz, le prodige de la Bongo flava, le hip-hop est- africain . Dans Chacun pour soi en effet, la finesse de la guitare et de la kora côtoient les vibrations de la musique électro . Le tout sublimé par cette voix immuable et particulièrement perchée de Papa Wemba.

Sur la même lancée mais plus entraînant, Papa Wemba et le chanteur guinéen Sékouba Bambino signent un titre aux sonorités à la fois ouest- africaines et congolaises, confirmant le caractère ouvert que le leader de Viva La Musica voulait donner à cet album. Ouverture également dans les textes , notamment dans Tonada de luna ou dans Union. Ce dernier est un vibrant appel en chorale à l’unité. « Mon frère , ma sœur, qu’importe ta race (sic), ta religion, [tes] convictions ou [ta] culture , nous devons nous unir, nous entraider. Car l’ amour est plus fort et n’a jamais tort », chante Papa Wemba.

« Je ne me suis pas retrouvé »

Après avoir écouté les 12 morceaux de l’album, Naty Lokole, l’un des chroniqueurs musicaux les plus suivis en RDC , se dit « pas convaincu » par la qualité de Forever. De génération en génération. « Vivant, Papa Wemba ne se serait pas permis de sortir cet opus », confie l’animateur télé de Sektion Musik à Jeune Afrique.

« J’ai reçu plusieurs fois Papa Wemba et chaque fois il m’expliquait que son album de world music n’était pas encore prêt. C’est pourquoi il avait préféré en 2014 sortir Maître d’école , 100% rumba, alors qu’il travaillait déjà depuis quelques années sur un opus world », ajoute Naty Lokole.

« L’album qui est sorti n’est pas de la trempe de Émotion [L’un des meilleurs opus de la carrière de Papa Wemba, NDLR], sorti en 1995. Je ne me suis pas retrouvé : j’ai du mal à situer cet album. Est-ce de la word music ou de la rumba ? » interroge celui qui affirme avoir été « bercé depuis son enfance par la musique de Papa Wemba ».

Jeune Afrique/CC

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