Jeudi, Mai 02, 2024

L’accord, qui devrait être signé mardi 18 octobre, prévoit les élections en avril 2018 !

Le dialogue politique voulu par le président congolais Joseph congolais a enfin atterri ce samedi. Prévu pour deux semaines, il aura finalement duré plus de six semaines. Pourtant, les premiers contours connus de cet accord sont sans surprise. Le président Kabila obtient une rallonge de 16 mois… minimum.

En effet, selon les termes de cet accord, les scrutins présidentiel et législatif devaient être organisés en avril 2018.

Un accord qui ne surprend personne et qui devrait permettre à la frange minoritaire de l’opposition de décrocher le poste de Premier ministre en échange de sa signature au bas de ce document qui entérine le glissement du mandat de Joseph Kabila. Un délai qui correspond au délai demandé par Corneille Nangaa, le patron de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour pouvoir organiser “sereinement” les élections.

Le rôle de Corneille Nangaa, à la tête de la Ceni, institution indépendante, pose de plus en plus de questions. Tout le monde s’interroge en effet sur les raisons de sa présence aux Etats-Unis au côté de M. Kikaya, ambassadeur et proche de Joseph Kabila.

Etonnant pour le représentant d’une institution indépendante.

De même, les observateurs de la crise congolaise s’interrogent sur le rôle de Jaynet Kabila, la sœur jumelle du président, présente, ce samedi soir 15 octobre avec les négociateurs du dialogue (en robe blanche sur la photo), alors qu’elle n’a aucune raison de siéger à cette table. Un constat qui est aussi applicable au directeur de cabinet du président Kabila, Monsieur Néhémie.

Deux acteurs de l’ombre, qui n’avaient aucune raison de se retrouver autour de cette table et qui ne se cachent même plus désormais.

Ce ne sont pas les représentants de la frange minoritaire de l’opposition présents à ce dialogue qui risquaient de dénoncer leur présence.

En fait, dès qu’ils ont accepté de s’asseoir à la table de ce dialogue, les tenants – minoritaires – de l’opposition, savaient qu’ils devraient accepter ces retards et les diktats du clan Kabila pour obtenir un retour suffisant. Maigre consolation pour ces opposants-là, un poste de premier ministre protocolaire car évidemment le président conserve ses prérogatives.

Il s’agissait ni plus ni moins que d’un jeu de marchandage et d’un marché de dupes. Les membres de cette opposition qui acceptaient d’entrer dans ce dialogue savaient qu’ils allaient se couper d’une large majorité de la population qui exige le respect de la Constitution et le départ du président congolais Joseph Kabila, responsable de tous les maux du pays, selon eux.

En entrant dans ce dialogue, rejeté par les principaux opposants (Tshisekedi et Katumbi), ils savaient qu’ils se privaient de tout avenir politique. Il fallait donc qu’ils obtiennent un “glissement” le plus long possible, car après cette période, leur avenir sera très compliqué.

Mais Rien n’indique que Kabila et ses alliés franchiront le cap du 19 décembre prochain quand bien même que pour eux, l’accord est une demi-victoire parce que Kabila reste « Kalife ». L’on se demande cependant sur quelle base que cette période de transition projetée fonctionnera ?

Hubert Leclercq (avec Ali Kalonga)

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