Il est un instant de grâce, arraché aux jours

Noirs de mélancolie, où un coeur de velours

Épanche en toute confiance son élan,

Dont l’étendue est vaste comme un océan !!

En cet état d’exception, l’Homme rassemble

En rêve la vertu idéale qui semble

Hors de ce monde, dans un ciel éternel,

Peuplé d’astres et d’un avenir fraternel !!

Je les contemplais, emporté par l’allégresse,

Ivre du souvenir exquis de ta caresse,

Ô pensée à étreindre et faite de clarté !

Je te conçois en séraphin, plein de bonté !

Dans cet horizon sombre, les étoiles s’allument !

Leurs feux à ces amours folles, qui me consument,

Communiquent l’espoir d’une union fabuleuse

De ton âme de chair à cette nébuleuse,

Qu’est l’effervescence immense de ma passion,

Dont rien n’arrête le cours de l’expression :

« Tu m’enivres, je t’aime de toute ma force,

Je suis fou de toi, tu as percé mon écorce !

Les matins, les soirs et à n’importe quelle heure,

Dans le siège de mon esprit, ton nom demeure !

Tu es mon aubépine, mon arbre sacré,

Mon oiseau divin et mon firmament nacré !

Sur le chemin du désir, près des jardins verts !

Tu marches mon ange, roi de mon univers !

Empli d’affection, je t’ai rendu un hommage

Pour honorer ta personne et ton beau visage ! »

Merci, ô nuit, de m’inspirer cette pensée !

De la demeure où elle s’était élancée,

Sous la lumière étrange d’un réverbère,

Tel un doux parfum, elle embaume l’atmosphère !!

Saïd Kalonga.

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