Aux innocents enlevés du monde
Aux personnes d’origine israélite, ayant trouvé la mort au Musée Juif de Belgique, le samedi 24 mai 2014, durant l’après-midi.
Au bas des cimes, au milieu de la tourmente,
Le malheur survint d’une façon véhémente !
Ce fut ce samedi noir, le vingt-quatre mai :
Un courroux sombre a atteint son plus haut sommet !
Pourtant le soleil riait dans un ciel d’azur,
Que rien ne ternissait, pas même un nuage obscur !
Pourtant sous cet astre, où s’élevait un musée,
La mort vint et mainte personne fut visée !
Pourquoi a-t-il donc fallu, qu’en ce jour l’infâme
Se soit produit, par la noirceur vile d’une âme,
Jetant dans la nuit froide quatre êtres humains,
Quatre innocents, conduits sur des fatals chemins !?
Vous n’êtes plus hélas, néanmoins l’avenir
Vous attendait sur son seuil, pour vous voir finir
Le cours de vos ans, aux confins de la vieillesse,
Dans vos familles, sous l’astre de la sagesse !
Et le ciel avec ses couchers de soleil,
Ses nuages, dont la blancheur attire l’œil,
Et ses brises, dont le souffle amical engage
Un esprit rêveur à partir seul en voyage !
Vous annonçait que le faste de la nature
Célèbre le triomphe de la créature !
Et qu’à l’exemple de chacun, vous étiez nés
Pour le monde, vous y étiez destinés !
Quand la vie est enlevée avec tant de haine
Un cœur triste s’épanche, et se remplit de peine,
Et sous des yeux endeuillés soudain s’interroge :
« L’âme dans le milieu d’un être s’y loge ;
La composition avec laquelle elle est faite
Inspire des louanges à plus d’un poète,
A toutes les époques et dans tous les lieux !
N’est-elle pas un vent créateur sous les cieux,
Ou un air subtil, répandu dans l’existence,
Qui traverse puis anime chaque substance
Ou la lumière qu’on voit dans les yeux d’un être,
Que la lune verra grandir et a vu naître ?
Mais l’humain, capable du meilleur ou du pire,
Et sujet de plus d’un auteur, essayant sa lyre !
Subitement chute dans un affreux abîme,
Que l’on nomme de ce nom détesté de crime ! »
Ainsi parle ce cœur en proie à la tristesse,
Qui descend jusqu’à moi, et m’envahit sans cesse !
Et contre l’odieux, l’infâme ou l’action abjecte,
J’ai pris la plume qu’à présent ma rime humecte,
Afin de forger en cet instant un lien,
Que forme ce petit poème de soutien
Pour les proches, qui avez couvert d’un linceul
Quatre innocents, ôtés du monde, un jour de deuil !
Saïd Kalonga
Les textes de Saïd Kalonga font l'objet d'une protection juridique et sont donc protégés contre toute atteinte éventuelle à la propriété intellectuelle
Dépêches
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