Le gouvernement congolais accuse l’entreprise Apple d’utiliser de minerais provenant dans certains de ses mines exploitées illégalement par des groupes armés et alimentant la guerre. Ces accusations du gouvernement sont portées juste après avoir conféré le mandat aux cabinets internationaux d’avocats Amsterdam et Partners LLP (Washington DC/London) et Bourdon et Associé (Paris), en collaboration avec les experts membres de la coordination stratégique de la Taskforce justice internationale, qui ont publié un rapport intitulé «Minerais de sang — le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées».

Dans un communiqué officiel, le gouvernement congolais a fait savoir que ce document met en lumière les violations graves des droits humains subies par les populations des régions minières et expose une réalité soulevée lors des manifestations silencieuses résumées à travers ce cri de cœur largement ressenti et partagé: «Tout le monde voit les massacres dans l’Est du Congo. Mais tout le monde se tait».

«Se fondant sur ce rapport, les avocats Robert Amsterdam et William Bourdon ont officiellement lancé une mise en demeure à Apple et adressé par la même occasion une série de questions à son directeur général, Tim Cook. Les préoccupations de la République Démocratique du Congo portent sur les inquiétudes persistantes concernant l’utilisation par l’entreprise de minerais extraits sur le territoire national de manière illégale et en violation des droits humains», a indiqué le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya dans ce communiqué de presse parvenu à POLITICO.CD.

À cet effet, le porte-parole du gouvernement congolais a laissé entendre que des réponses claires de la part d’Apple et de ses filiales en France sont exigées dans un délai de trois semaines.

«Le Gouvernement, par la voix de ses avocats conseils susnommés, a mis en évidence les incohérences qui existent entre les affirmations d’Apple concernant la vérification de l’origine des minerais 3T (étain, tantale et tungstène) et la réalité sur le terrain», a-t-il fait remarquer.

 

À en croire le gouvernement congolais, la multinationale américaine utilise, en effet, dans ses produits des minerais 3T, achetés principalement au Rwanda, alors même que le pays affiche une production quasi nulle de ces minerais.

«De nombreux observateurs internationaux et organisations non gouvernementales ont démontré que le commerce illicite de ces minerais de sang entretient substantiellement une entreprise étendue de blanchiment d’argent notamment à travers les activités de la contrebande, affectant la transparence et la traçabilité de la chaine d’approvisionnement enmatières premières qui servent à l’industrie de l’électronique grand public, de l’automobile,de l’aviation et des énergies renouvelables», a soulevé le gouvernement.

Pour Kinshasa, en effet, ces pratiques illégales financent des groupes armés, alimentent la violence et exacerbent des crises humanitaires et environnementales sur le sol congolais.

«Le Gouvernement insiste sur l’urgence absolue d’une transparence totale et d’une responsabilité accrue dans la gestion des ressources minérales», a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Par conséquent, dit-il, les avocats mandatés par le Gouvernement congolais pourront entreprendre des actions en justice après le délai fixé si les réponses fournies par Apple et ses filiales ne sont pas satisfaisantes.

Cette mise en demeure sur Apple traduit, selon Patrick Muyaya, la détermination du Président de la République, Félix Tshisekedi ainsi que du Gouvernement, à engager, avant les actions en justice, les négociations sérieuses et crédiblesà l’échelle internationales avec les acteurs impliqués dans l’extraction, l’approvisionnement et la commercialisation illicite des ressources naturelles du pays.

Rebecca NUMBI



L’Office National d’Identification de la population (ONIP) a procédé, ce vendredi 26 avril à l’immeuble qui abrite le ministère de l’Interieur, à la délivrance de la carte d’identité nationale aux congolais ayant l’identité irréfutable, notamment aux patrons des médias, les magistrats, les hauts fonctionnaires de l’État.

Après avoir pris leurs cartes d’identité le président de la Cour constitutionnelle et le Premier président de la Cour de cassation ont tour à tour appelé les congolais à s’apprêter pour cet exercice citoyen.

Cette opération qui s’inscrit dans le programme du gouvernement concerne d’abord la ville province de Kinshasa comme province pilote.

Il faut préciser que la délivrance de cette pièce d’identité qui est aussi dotée d’un QR code personnalisé et crypté, imprimé au dos de la carte pour un contrôle efficace et moderne, est gratuite pour les autres catégories de la population congolaise.

Pour ce faire, la formation des agents de l’Office national d’identification de la population (ONIP) qui sont appelés à œuvrer dans la délivrance des cartes d’identité à la population congolaise s’est clôturée ce vendredi en présence du VPM de l’intérieur Peter Kazadi.

C’est depuis 1984 que les Congolais, alors Zaïrois, ont reçu leur dernière carte d’identité nationale.

Gilbert Ngonga



Journaliste chevronné, Romain Sumbula, cadre à l'ACP -Agence Congolaise de Presse- a rendu l’âme, de suite d'une courte maladie, samedi 27 avril 2024.

Journaliste aguerri, sourire aux lèvres, très respectueux, Romain Sumbula est un exemple pour des jeunes confrères.

La Rédaction de "Culturecongolaise.com" présente ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et à l'Agence Congolaise de Presse.

CC



La méga production livrée le 22 juillet dernier au Stade Vélodrome de Marseille par l'artiste français Julien Schwarzer SCH, a remporté le prix du "concert de l'année", à la deuxième édition des Flammes Awards 2024. La cérémonie de remise des trophées s'est effectuée, ce jeudi 25 avril, au Théâtre du Châtelet de Paris.

Ce concert historique a triomphé devant ceux livrés par la superstar française d'origine malienne Aya Nakamura et le Congolais Fally Ipupa, respectivement le 28 mai à l'Accor Arena, et le 25 novembre dernier, à Paris La Défense Arena.

Pour rappel, Fally Ipupa avait raflé une plaque de mérite, pour avoir réuni près de 40.000 spectateurs, dans cette plus grande salle fermée d'Europe. Plusieurs chanteurs étaient montés sur le podium de Paris La Défense Arena, pour accompagner le natif de Kinshasa à la réussite de cette grande fête de la musique. Il s'agit, entre autres, de Youssou N'Dour, Dadju, Naza, Tayc, et Aya Nakamura.

La cérémonie des Flammes, lancée en 2023 par les médias Yard et Booska-P, a été conçue pour dénoncer le manque de représentation de musiques urbaines dans les grandes cérémonies musicales françaises, comme les Victoires de la Musique. Elle vise à offrir une récompense aux artistes et aux rappeurs, qui évoluent en France.

Gratis Makabi

 



Les révélations de Teddy Diso après son départ du label Bibomba Music de Moïse Mbiye auraient placé sa carrière dans un filet de l’oiseleur d’une manière assez particulière.

Dans une sortie médiatique, le jeune musicien a révélé avoir été interdit de chanter les chansons produites par le label Bibomba Music lors de son concert. A l’en croire, toute démarche contraire l’exposerait à des sanctions judiciaires sévères. « J’ai déjà raté un concert en Anglola pour ça. Les gens doivent savoir que je suis jeune et je me recherche […] Je peux faire des A cappella mais pas les chanter sur scène sous peine judiciaire», a-t-il déclaré.

Notons que Teddy Diso avait quitté le label Bibomba Music sous prétexte qu’il ne recevait rien des autorités de l’institution. Le musicien révélait n’avoir perçu que 20$ durant toute la durée de son contrat.

Gaël Hombo



Le président du Groupe parlementaire de l’Opposition, Christian Mwando, a dénoncé jeudi 25 avril le retard enregistré dans le processus d’installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale "pour des intérêts individuels".

Le député Mwando estime que ce retard, qui occasionne le blocage de toutes les institutions du pays, est dû à l’inconscience de certains membres de l’Union sacrée :

« L’insécurité est partout, des problèmes d’eau d’électricité, le bureau provisoire publier la liste (des candidats); car le déroulement de vote va nous prendre encore du temps. On n’aura perdu comme ça sept mois (depuis la tenue des élections générales de décembre 2023)».

Il a par ailleurs invité le chef de l’Etat à s’assumer comme garant du bon fonctionnement des institutions. 

Cette déclaration arrive deux jours après l’organisation des primaires de l’Union sacrée au cours desquelles Vital Kamerhe a été élu candidat président de l’Assemblée nationale. 

Le député Crispin Mbindule de l’Union sacrée explique pour sa part que le retard par le fait que le bureau provisoire de l'Assemblée nationale attendait la publication des listes définitives des députés après correction d'erreurs matérielles par la Cour constitutionnelle.

radiookapi.net/CC



Le coordonnateur provincial de l'ONG Journaliste en danger (JED) de l'Ituri, Freddy Upar, a condamné, vendredi à Bunia, l'agression du journaliste de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), Serge Karba.

Se confiant à Radio Okapi, Freddy Upar a indiqué que ce chevalier de la plume avait été agressé dans la nuit de mercredi à jeudi par des bandits armés non encore identifiés, dans son domicile situé au quartier Bankoko dans la commune de Mbunia dans la ville d Bunia.

D'après les témoignages recueillis par cette structure de défense de droits des journalistes, ses bourreaux l’ont tabassé puis blessé grièvement la machette au bras, après lui avoir dépouillé de ses biens.

" Nous condamnons cet acte barbare dont le journaliste est victime. Quand on commence déjà à toucher les journalistes ça frustre un peu. Cette agression si ce n'est pas ciblé, c'est une menace que nous condamnons parce que ce n'est pas la première fois. Les agresseurs ont laissé même un message dans les murs. Aujourd'hui, nous avons le cas de Serge Karba, qui est le sixième cas ", a dénoncé Freddy Upar.

Il rappelé en outre que, depuis le début de l'année 2024, sa structure a comptabilisé cinq cas de menaces contre les journalistes :
" Il y a un journaliste qui a été arrêté du côté de Gueti. Il y a deux journalistes de radio Candide qui ont été, à plusieurs reprises, cambriolés dans leurs maisons ".

Face à cette agression à répétition, l’ONG Journaliste en Danger de l'Ituri , sollicite l'implication des autorités provinciales, afin de sécuriser la ville et surtout les journalistes.

Contacté à ce sujet, le commandant urbain de la police, le colonel Abeli Mwangu, affirme que les éléments de la police ont été dépêchés aussitôt alertés pour secourir ce professionnel de média. Mais ils sont arrivés sur le lieu au moment où ces bandits avaient déjà pris fuite.

Une enquête a été diligentée afin d'identifier les auteurs de cet acte, a-t-il précisé.

radiookapi.net/CC



Nommée le 1er avril au poste de Premier ministre, Judith Suminwa continue ses consultations pour la formation du gouvernement. Un travail déjà achevé par le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, lors de sa mission d'information, estiment les Kinoises rencontrées ce jeudi 25 avril dans les rues de la capitale congolaise.

Au regard du temps consacré à cet exercice, Anastase Dibindi, pharmacienne, dit perdre tout espoir quant à l'amélioration du train de vie des Congolais.

La première ministre n'avait pour mission que de venir nommer. Cela fait pratiquement un mois qu'elle est là, tout vacille. Avant ou après la formation de ce gouvernement, ce sera presque pareil. Il n'y a plus rien à espérer, déplore-t-elle. 

Gabriella Banza, assistante à l'UNIKIN, appelle Judith Suminwa à s'exécuter, car l'essor du pays en dépend. 

"Ce n'est pas facile de tomber sur des hommes de confiance. Mais à l'allure où vont les choses, on doit agir dans un bref délai et en toute urgence pour sauver le peuple".

Pour Gisèle Binda, médecin aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, il n'y a pas de délai constitutionnel pour former un gouvernement en RDC. La première ministre doit prendre tout son temps, si c'est pour sauver les intérêts du peuple.

"On est tous impatients, mais on ne doit pas exercer de la pression sur elle. Elle peut poursuivre ses consultations tout en ayant en tête qu'il y a tout un pays qui la soutient et compte sur elle pour son avenir."

De son côté, Rachel Bihoto, étudiante à l'ISTM/Kinshasa, s'interroge sur les causes du blocage de l'annonce de ce gouvernement et tente d'y répondre. 

"La Première Ministre doit être butée à des difficultés énormes et un embarras de choix pour nommer les ministres. » D'un côté, je pense que c'est dû à la taille de la plateforme de l'USN qui compte plus de 300 élus et 30 partis politiques, et de l'autre, au nouveau vent politique que compte apporter Judith Suminwa, avec son vœu de former un gouvernement de 45 membres, dépouillé des chefs des partis et/ou des autorités morales des regroupements politiques. "

Les attentes 

Carine Ndjibu, médecin dentiste, invite Judith Suminwa à revoir encore la taille du gouvernement et à ne nommer que des nouvelles personnes en politique. 

45 membres, c'est encore beaucoup trop. On doit réduire sensiblement la taille du gouvernement et nommer beaucoup plus les jeunes et les femmes qui n'ont pas encore fait de la politique. Les personnes qui maîtrisent donc les souffrances du peuple pour des solutions adéquates

Merveille Masa, étudiante en Polytechnique, attend de Judith Suminwa la nomination de plus de femmes aux postes ministériels clés.

"Comme aux ministères de la défense nationale, de l'économie, de la finance, de l'intérieur, de l'EPST et de l'ESU, parce que les femmes sont les seules personnes au monde capables de relever les défis pour l'intérêt général. "

Un avis partagé par Julienne Ntumba, vendeuse des légumes au Rond-point Ngaba, qui appelle à la nomination des femmes à tous les postes ministériels. 

"Elles peuvent être les titulaires et avoir les hommes comme adjoints. On doit accorder aux femmes de mettre en œuvre leurs expertises et expériences pour le bien-être de tous."

Judith Suminwa aspire à mettre en place un gouvernement réduit, limitant son effectif à 45 membres, y compris les ministres et vice-ministres. Le 22 avril 2024, elle avait reçu des membres de la société civile, les syndicats, le Conseil national de la jeunesse, l'Union nationale de la presse, ainsi que l'association des professeurs dans le cadre de la formation du gouvernement. 

Nancy Clémence Tshimueneka

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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