La Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) et les télédistributeurs qui œuvrent en République démocratique du Congo, entendent signer, dans les prochains jours, un protocole d'accord pour le paiement de la redevance audiovisuelle due à cette chaîne publique. 

C'est dans ce cadre que les deux parties ont eu, ce vendredi 14 octobre 2022, à Kinshasa, sous l'égide du ministère de la Communication et médias, une réunion pour examiner le projet dudit protocole d'accord.

Selon le directeur général a.i de la RTNC, Bellidée Robert Mbunga, les deux parties ont, au cours des échanges, analysé tous les articles dudit protocole d'accord et se sont mises d'accord sur des points qui divisaient.

"(...) celle-ci (réunion, ndlr) a porté sur l'examen proprement dit du projet du protocole d'accord que nous devons signer avec les télédistributeurs. Et les travaux se sont bien déroulés, nous avons analysé de fond en comble tous les articles de ce protocole d'accord et nous nous sommes mis d'accord sur certains points qui nous divisaient ou qui posaient de petits soucis. Nous sommes très heureux de constater que nous tombons tous d'accord sur les principaux termes de ce contrat. Nous allons envisager certainement la signature de ce protocole d'accord dans les jours à venir devant le ministre de la Communication et médias", a-t-il déclaré à la presse au sortir de la réunion.

Les télédistributeurs ont, de leur côté, salué un atterrissage paisible de ce processus qui devra déboucher sur le paiement de la redevance audiovisuelle due à la RTNC.

"Je pense que la réunion d'aujourd'hui est un atterrissage finalement parce que nous avons eu plusieurs réunions autour de l'entente que nous devons avoir avec la RTNC en ce qui concerne la perception de la redevance audiovisuelle. Parce que nous, en tant que télédistributeurs, nous sommes censés aider la RTNC à percevoir ce qui lui est dû auprès des consommateurs de ce signal pour appuyer ce média public. Et grâce à l'entregent du ministre Muyaya, nous avons eu une série de réunions qui ont permis à ce qu'aujourd'hui nous puissions ressortir un texte accepté par tout le monde", a affirmé Thierry Monsenepwo, porte-parole circonstanciel des télédistributeurs.

Cependant, il a tenu à fixer l'opinion sur le fait que les télédistributeurs n'ont jamais refusé de payer cette redevance. À l'en croire, il fallait pour ce faire, signer un protocole d'accord avec la RTNC conformément à la loi.

"Ici, il est lieu de fixer l'opinion sur le fait que les télédistributeurs n'ont jamais refusé de participer à cette collecte de la redevance due à la RTNC. La loi sur la redevance ainsi que les arrêtés interministériels qui fixent les modalités d'application stipulent très bien qu'avant que nous puissions engranger cette pratique, il faille nécessairement que nous puissions nous mettre d'accord avec la RTNC. Donc, il n'était pas question de tordre la loi mais il était question à ce que nous puissions trouver un cadre de concertation pour que nous ayons ce protocole qui va nous permettre de travailler ensemble. Et je pense qu'aujourd'hui nous sommes arrivés à ce stade et très bientôt il y aura une cérémonie de signature et nous allons mettre en branle tout ce qu'il faut pour que nous puissions mettre la RTNC dans les conditions qu'il faut", a ajouté Thierry Monsenepwo.

La loi n°11/004 du 25 juin 2011 portant redevance sur les appareils récepteurs d'émissions audiovisuelles prévoit la collecte d'une redevance au profit de la RTNC pour lui permettre d'être compétitive face à la concurrence née de la libéralisation du secteur audiovisuel en RD Congo. 

Cependant, depuis sa promulgation, cette loi souffre d'application. C'est avec l'avènement de Patrick Muyaya à la tête du ministère de la Communication et médias, qu'une série de réunions a été initiée avec les télédistributeurs pour l'élaboration et la signature d'un protocole d'accord en vue de permettre à la RTNC de collecter cette redevance auprès des abonnés des télédistributeurs.

Prince Mayiro



Nicolas Kazadi (Ministre des Finances), Mulangu Kabedi (Gouverneure de la Banque Centrale du Congo), Alingete Key (Inspecteur Général des Finances, Chef de Service), Patrick Muyaya (Ministre de la Communication et Médias) et Pascal Kinduelo (Opérateur économique) sont les cinq congolais parmi les africains qui ont reçu chacun le prestigieux « Forbes Best of Africa ».

La cérémonie a eu lieu, le mardi 20 septembre 2022, au Museum of arts and design à New-York aux États-Unis d’Amérique.

Devant un public sélect composé pour la plupart des millionnaires et milliardaires évoluant aux Etats-Unis, en Europe et au Canada, le Président de Forbes a procédé à la remise des prix « Best of Africa » à une vingtaine de performateurs qui, d’après leurs recherches, ont joué et continuent d’accomplir un rôle positif pour l’émergence du continent africain dans leurs pays et domaines respectifs.

Nicolas Kazadi, l’argentier de tous les records

C’est un Ministre des Finances qui bat tous les records de mobilisation des recettes internes de toute l’histoire récente de la République Démocratique du Congo.

Pour une première fois en 2021 depuis une décennie, le Gouvernement a opéré au courant de l’année un collectif budgétaire pour relever à la hausse le niveau de recettes.

L’exécution du Budget de l’exercice 2022 enregistre également des performances. Les recettes cumulées du 1er au 31 août 2022 affichent 13 001 milliards de CDF, soit 134% de taux de réalisation par rapport aux prévisions de janvier à août 2022 attendues à 9 688,9 milliards de CDF et 88% de taux de réalisation par rapport aux prévisions annuelles de 14 790,9 milliards de CDF.

Les efforts du Gouvernement sont déployés pour améliorer davantage la qualité de la dépense au profit non seulement des charges régaliennes mais aussi des investissements pro sociaux.

A cela s’ajoute l’implémentation des réformes structurelles importantes pour améliorer la gouvernance économique du pays.

Mulangu Kabedi, une pionnière à la BCC

 

Elle est la première femme congolaise à occuper ce poste depuis 1961. Cette Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) a posé ses marques depuis une année de fonction. Elle est plus que déterminée à garantir l’indépendance de l’institution, la stabilité du système monétaire et une régulation bancaire efficace.

Le cadre macroéconomique est globalement stable, l’économie nationale reste résiliente face aux effets contagion de la guerre en Ukraine et de la pandémie à Covid-19, les réserves de change ont grimpé à plus de 4 milliards de USD, … autant de faits qui ont convaincu Forbes USA à récompenser Mme. Bonjour Mulangu Kabedi d’un prix d’encouragement pour le management féminin qu’elle incarne dans ce processus réformateur de la Banque Centrale du Congo.

Jules Alingete, le flic anti-corruption

Dans le dispositif anti-corruption réactivé et/ou mis en place par le Président de la République, l’Inspection Générale des Finances (IGF) est le Service qui joue un grand rôle pour sécuriser les deniers et biens publics et lutter contre les anti-valeurs dans la gestion des finances publiques. Forbes USA l’a perçu et s’est forgé son opinion.

Au cœur de ce travail du rétablissement de la peur du gendarme dans les finances publiques se trouve Jules Alingete Key, l’Inspecteur Général des Finances, Chef de Service. L’impact de son apport dans le processus de renouveau de la Rd Congo impulsé par le Chef de l’Etat a traversé les frontières est indéniable. Et ce, grâce notamment à la patrouille financière qui est le contrôle à priori des finances publiques.

« De 4 milliards USD, le budget est passé à 10 milliards et demain 15 milliards USD. Nous pensons vraiment que si le cap est maintenu, en intensifiant le travail commencé par l’IGF depuis quelques années déjà, en bouchant tous les trous, nous pouvons facilement et rapidement atteindre 20 milliards USD de budget », a déclaré Jules Alingete couronné par cette reconnaissance à l’international.

Patrick Muyaya, promoteur du nouveau narratif

Le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Mayaya Katembwe a été, lui aussi, repéré par Forbes USA pour mériter sa marque de reconnaissance et de considération. En effet, il s’est démarqué dans la manière d’organiser la communication gouvernementale en assurant la promotion du nouveau narratif sur la Rd Congo.

Sur l’échiquier national, il a mis en place les dispositifs de redevabilité de l’action du Gouvernement au peuple. Et sur le plan international, il déploie les efforts considérables devant permettre à la RDC de reprendre l’initiative de sa communication, laquelle a été perdue au profit du Congo bashing. Sa stratégie Nation Branding est en cours de mise en œuvre.

Dans son secteur, il entreprend des réformes légales et structurelles majeures pour améliorer l’environnement des pratiques professionnelles et moderniser les médias publics. Parmi d’autres initiatives innovantes, il y a lieu d’évoquer celle pilotée conjointement avec son collègue du Numérique pour doter le Gouvernement et tous ses services d’une charte graphique commune et d’un Portail numérique de la République.

Souhaité par le Président de la République, le processus d’assainissement du paysage médiatique de la Rd Congo a été amorcé par le Ministre Patrick Muyaya. Il s’applique avec toute la rigueur que cela nécessite pour nettoyer ce qui est consommé par les populations.

Pascal Kinduelo, la consécration

C’est en reconnaissance de ses nombreuses qualités  d’entrepreneur et d’acteur de développement durant des décennies en République Démocratique du Congo que Pascal Kinduelo a été reconnu par Forbes USA. Un véritable modèle de courage et de persévérance pour la jeunesse africaine et congolaise.

Il est entré très jeune dans le monde des affaires en étant un changeur de monnaie (cambiste), avant de s’intéresser au petit négoce et de se créer des relations d’affaires. Ses investissements consentis dans plusieurs secteurs de la vie nationale ont créé de la richesse et des emplois. Et au fil des ans, il s’est confirmé comme un homme d’affaires prospère.

Cette réussite professionnelle est sans doute le résultat de nombreux sacrifices consentis par Pascal Kinduelo qui encouragé à transmettre sa riche expérience à la jeunesse congolaise. Une véritable consécration qui devra mériter le couronnement de Forbes USA.

Il y a lieu de rappeler que le prix « Forbes Best of Africa » garde tout son prestige. Il reconnait et honore les dirigeants et opérateurs économiques africains qui sont considérés à l’échelle mondiale comme visionnaires et qui ont la réputation de travailler pour faire progresser le cours de leurs pays et du continent.

Cette remise des Awards a été précédé, quelques minutes plus tôt, par un Forum sur les investissements en Afrique co-organisé par Invest Africa et Forbes.
 

En présence d’un parterre d’opérateurs économiques aux fortunes réunies de plus de 15 milliards USD, le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui a fait partie du panel de discussions de haute facture, n’a pas manqué de mettre en exergue les politiques économiques, financières et monétaires inspirées par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, pour attirer les investissements en Rd Congo.

Parmi ces milliardaires intéressés par les opportunités d’affaires qu’offre la Rd Congo, certains s’apprêtent déjà à y effectuer le déplacement dans les prochains jours.

Emilie MBOYO

 


La RDC a son projet de budget pour l'exercice 2023, il est chiffré à 15.6 milliards USD, soit une augmentation de près de 32 % par rapport à l'année précédente, dont le budget était chiffré à près de 12 milliards USD.

Lors du dépôt de ce projet budgétaire jeudi au bureau de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Sama Lukonde s'est notamment félicité des efforts fournis en termes de mobilisation des recettes.

Comme c'est toujours le cas à chaque dépôt, le Premier ministre a indiqué que le projet budgétaire pour l'exercice 2023 "tient compte de l'aspect social indépendamment du contexte politique et économique mondial".

"Nous avons déposé un budget de près de 22 milliards de dollars pour l'exercice 2022, cette fois-ci nous déposons un budget qui atteint 29 milliards 520 millions FC ce qui serait peut être un équivalent de 14.6 milliards USD une augmentation de 32% et donc ça, c'est un effort à faire et nous ne devons pas nous limiter là, nous assurer que dans l'exercice nous puissions essayer de dépasser nos propres assignations".

Selon Sama Lukonde, les axes prioritaires contenus dans ce projet de budget sont notamment la sécurité.

"Nous sommes en agression, et nous avons aussi des situations sécuritaires à mener partout sur l'étendue de la République et donc c'est le secteur dans lequel nous avons voulu montrer notre volonté, c'est-à-dire à travers notamment la loi de programmation militaire que nous avons adoptée par habilitation au niveau du gouvernement et doter ce secteur des moyens dont il a besoin selon la programmation qui a été faite. À côté de cela nous avons d'autres secteurs sur lesquels nous avions des missions précises notamment la couverture santé Universelle dans le secteur de la santé, la gratuité de l'enseignement qui doit se poursuivre dans le secteur de l'enseignement et puis finalement nos réformes sociales. Ces réformes sociales vont d'abord dans le sens de rencontrer les échanges que nous avons avec les différents syndicats, nous avons opté pour une politique de dialogue permanent qui se fait avec les syndicats de tous les secteurs", a expliqué Sama Lukonde.

Mais lors de l'exécution du budget de chaque exercice, les réalités sont toujours différentes de celles fixées. Les moyens alloués par exemple à la défense et au social sont insignifiants alors que près de 80% du budget sont consacrés à la prise en charge des institutions budgétivores du pays et à la rémunération. Entre-temps, les congolais croupissent de manière permanente dans la misère avec parfois moins de 1 USD par jour.

Selon l'Observatoire de dépenses publiques (ODEP), le gouvernement Sama a échoué à réduire le train de vie des institutions. Pour preuve, cette organisation indiquer que les recettes additionnelles identifiées d’environ 2,9 milliards de dollars américains dans le cadre du collectif budgétaire ont été à plus de 80% affectées aux fonctionnent et rémunérations des institutions : Présidence (72,3 millions $) ; Primature (9,5 millions $) ; Assemblée nationale (27,5 millions $); Sénat (24,9 millions $), disait l’ODEP.

Clément Muamba


Le coordonnateur présidentiel spécial du président Biden pour les Affaires énergétiques internationales, Amos Hochstein a, au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa le 13 septembre 2022 en marge de sa visite de deux jours dans la capitale de la République démocratique du Congo, donné les préalables nécessaires devant attirer les investisseurs étrangers dont notamment les investisseurs américains en RDC.

Parmi ces préalables, Amos Hochstein a notamment évoqué la lutte acharnée contre la corruption.

« Les USA veulent voir une vraie lutte contre la corruption. Il faut s’assurer que les contrats soient respectés. Il faut voir si le gouvernement met en œuvre les contrats de manière à punir des cas de corruption, se débarrasse des entités et des personnes qui sont impliquées dans la corruption. Cela va encourager le retour des investissements internationaux. Nous avons imposé des sanctions à Dan Gertler à cause de ses activités de corruption en RDC. C’est un message que nous envoyons ici. Il faut une lutte efficace contre la corruption. C’est cela qui permettra aux investisseurs de revenir, ceux qui travaillent dans la transparence, ceux qui paient leurs employés et les traitent avec respect. Cela ne peut être possible que s’il y a une collaboration entre le gouvernement et la communauté internationale, entre le gouvernement et la population », a indiqué Amos Hochstein.

Signalons par ailleurs que durant sa visite, Amos Hochstein a échangé avec quelques autorités du pays notamment le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les questions relatives au secteur minier et aux investissements étaient notamment au menu des échanges.

Pour rappel, Amos Hochstein a commencé sa carrière à Washington D.C. Il a occupé divers postes de haut niveau, notamment le poste de conseiller politique principal auprès du Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis.

GH



Le premier café produit et cultivé à Kinshasa, dénommé « la Kinoise »,  a procédé, ce samedi 3 septembre 2022, à l'inauguration de son usine moderne dans la commune de Limete, au quartier Kingabwa. La nouvelle usine, avec ses appareils de pointe, a une capacité de production industrielle. Par cette nouvelle acquisition, Tisya Mukuna, PDG de cette marque 100% congolaise, dit concrétiser son ambition de produire la version unie dose,  avec un emballage en fibre naturel biodégradable et respectant les règles écologiques.

Présent à la cérémonie, Eustache Muhanzi Mubembe, ministre d'État, ministre de l'entrepreneuriat, des petites et moyennes entreprises, a encouragé les jeunes entrepreneurs à suivre les pas de Tisya Mukuna.

« J'ai eu à goûter son café mais je ne pouvais pas savoir que ça pouvait se produire localement (…). Je viens de voir de mes yeux l'usine qui va produire localement le café La Kinoise et j'encourage ces initiatives. C'est l'occasion pour moi d'inviter les jeunes entrepreneurs à suivre les pas de Madame Tisya Mukuna. Ceci va apporter de l'émulation que les autres suivent les pas, que les autres suivent les initiatives entreprises par les privés mais aussi par le gouvernement parce que je venais de le dire cette usine est possible aujourd'hui grâce à la subvention, financement de l'État congolais parce que Madame Mukuna a concouru et a gagné »,  a-t-il fait savoir devant la presse lors de la coupure du ruban marquant l'inauguration de cette usine.

De son côté, Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du commerce extérieur et représentant du ministre de l'industrie, a salué l'esprit d'entrepreneuriat et la détermination du numéro un du Café la Kinoise.

« Aujourd'hui, nous venons à mon avis de célébrer un modèle mais aussi notre capacité en tant que Congolais à relever les grands défis qui se posent à nous, le défi de la transformation de nos produits primaires en produits finis. C'est un gros défi pour l'économie congolaise. Aujourd’hui, ce modèle nous permet de dire qu'il est possible de transformer notre Café, de le vendre aux Congolais dans les supermarchés, dans les restaurants, de le faire consommer par des Congolais de manière civilisée. En même temps en tant que ministre, représentant du ministre de l'industrie, je suis fière que le défi de l'industrialisation puisse être relevé dans ce pays. Il suffit que des Congolais et Congolaises se décident, qu'ils soient déterminés et que l'État les accompagne par tous les moyens : financement, politique fiscale et environnement économique adéquat », a déclaré Jean-Lucien Bussa Tongba devant la presse.

Et de poursuivre :

« Je voudrais aussi dire ma satisfaction parce qu’en tant que ministre du Commerce Extérieur, voilà beaucoup de Congolais, des parlementaires, nous ont posé la question lorsque nous avons adhéré à la Zone de libre-échange continentale africaine et à la Communauté des États de l'Afrique de l'Est, qu'est-ce-que nous avons à donner ? Voilà que nous sommes capables de donner du Café à l'extérieur bien emballé, nous sommes capables donc de competir ».

Tisya Mukuna est revenu sur les particularités de cette nouvelle usine. Elle a invité ceux qui ne font pas confiance aux produits made in Congo à faire confiance à la Kinoise.

« C'est un grand pas pour l'histoire du Congo, un grand pas pour l'histoire du Café au Congo et même l'histoire de la jeunesse, du leadership féminin, des PME au travers de cette inauguration. Je peux comprendre la méfiance des produits parce qu’effectivement parfois l'entrepreneuriat peut être assimiler à la débrouillardise ou au bricolage mais vous avez vu l'usine ici, on veut faire les choses de façon très professionnelle avec des machines modernes, ce que je peux dire aux gens qui sont méfiants c'est de nous donner d'abord une chance et ils vont voir que notre Café est très bon. C'est une usine de torréfaction, de moulinage et de partage de café. Elle va nous permettre de faire plus de 15.000 paquets par mois, 40 paquets par minute alors qu'avant nous étions à 100 paquets par jour. C'est une usine qui va nous permettre d'exporter notre Café car nous voulons que notre société ne soit pas juste une société congolaise mais une société congolaise qui rayonne dans le monde », a expliqué la patronne de la Kinoise.

Soulignant que l’entreprenariat n’est pas facile,  Tisya Mukuna martèle qu'avant de se lancer dans l'entrepreneuriat, il faut très bien analyser son domaine.

« Le domaine du café est un domaine très porteur, il faut savoir qu'il y a 40 ans le Congo était un des premiers pays exportateurs de café et que le café impacte des économies dans des pays comme le Brésil ou encore le Vietnam. Donc c'est finalement un secteur auquel j'ai réfléchi, je ne suis pas allé à l'aveuglette. Un conseil pour les gens qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat : c'est bien d'étudier les possibilités d'un domaine et surtout chercher le financement. Là pour faire cette entreprise, on a eu le financement de la Fédération des Entreprises du Congo avec le Challenge Entreprise mais aussi le financement de PADMPME/ COPA (Projet d’Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises) sous le haut patronage du ministère des PME. Le ministre est là pour voir la concrétisation de ce travail. Souvent on pense que quand on donne de l'argent aux entrepreneurs, ils vont fuir, acheter une voiture ou se marier. Nous, on a vraiment acheté les machines », s'est-elle réjouie devant la presse.

Rappelons-le, la commercialisation de la Kinoise a été lancée depuis 2020 à Kinshasa avec trois gammes variées, à savoir : le café ARABICA, le café chocolaté Mochaccino et le café Robusta. Actuellement vendue dans 4 grandes villes de la RDC, la Kinoise est dans tous les supermarchés de Kinshasa, Matadi, Boma et Lubumbashi.

Avec cette nouvelle usine, la Kinoise a, enfin, la possibilité de travailler son expansion non seulement pour combler le besoin en café de  toute la République, mais aussi assurer son exportation en Afrique et partout ailleurs.

Clément MUAMBA



Le ministre des transports, Chérubin Okende a rassuré que bientôt l'usine de montage des bus sera implanté au Congo- Kinshasa. Cette annonce du ministre fait suite au retad que prend l'arrivée d'un autre lot de bus Trans-academia

" La commande qui a été passée, si tout va bien dans le courant du mois prochain on pourra réceptionner un autre lot de bus Trans-academia qui viendra de la Chine. Dans ce partenariat on a envisagé au lieu d'importer, j'avais trouvé des partenaires qui peuvent installer des usines de production  des bus en RDC", a-t-il indiqué.

Avant de poursuivre : " J'ai visité la zone économique speciale de Maluku où j'ai sollicité auprès du ministre de l'industrie un espace pour qu'on puisse aménager afin d' implanter ces usines de production de bus."

Loin de vouloir verser dans la polémique, Chérubin Okende appelle les étudiants ainsi que toute la population au calme et promet de travailler pour répondre aux attentes.

opinion-info/CC



Le budget, le nerf de la guerre, nous a paru comme une clé de lecture relativement objective pour évaluer les ambitions de l’assemblée provinciale et de l’exécutif de la ville de Kinshasa à travers la ventilation des ressources. Dans le cadre de cette enquête, 7sur7.cd s’est appuyé sur le budget de 2020 et notamment sur la reddition des comptes qui en donne une lecture éclairante. Après des semaines de sollicitations infructueuses, l’accès aux éléments budgétaires qui sont censés être publics n’a été rendu possible que grâce à la volonté de transparence du président Gode Mpoy qui est intervenu personnellement et directement pour que les édits budgétaires soient remis à notre rédaction. Premières informations : le budget était fixé 490 millions de dollars (980 043 040 508 FC) mais finalement ce sont 350 millions de dollars (705 877 175 012 FC) qui ont été mobilisés soit 72 % de taux de réalisation avec des dépenses à peine moindres permettant un excédent de 204.000 dollars ( 407 937 010 FC).
 
La ville de Kinshasa a été privée de plus de 25 % de moyens escomptés, budgétisés, la faute au gouvernement central qui ne reverse pas aux provinces la part des recettes qui leur revient. Néanmoins, des chiffres bruts laissent penser à une gestion de bon père de famille selon l’expression consacrée car pour ses frais de fonctionnement, l’exécutif a dépensé à peine le tiers de ce qui était prévu soit 4.650.000 dollars au lieu de 15 millions, quasiment la même austérité pour l’assemblée provinciale dont la dotation a été réduite à 3.900.000 dollars contre les 10.200.000 dollars programmés. Pour ceux qui s’étaient affolés des dépenses relatives à l’invitation controversée de Grand P et Eudoxie ou encore des obsèques des musiciens sponsorisées par le gouverneur Gentiny Ngobila, son cabinet n’a pas explosé le budget : 2.800.000 dollars dépensés contre les 5 millions initialement affectés.
 
La portion congrue pour l’investissement ; l’éducation, les transports et la sécurité oubliés

Jadis Kin La Belle, la répartition de son budget ne laisse pas transparaître une volonté d’en (re)faire une capitale moderne et audacieuse face à des défis majeurs comme ceux de la mobilité, de la sécurité et de l’éducation, trois domaines auxquels les institutions provinciales n’ont affecté aucun rond dans le budget de l’année 2020.
 
Dans cette ville où quasiment tout n’est même pas à refaire mais à faire, le budget loué à l’investissement apparaît insignifiant : 72 386 980 dollars. Parmi les investissements prévus, le projet phare « Kin Bopeto » censé rendre la ville propre en 5 ans. Lancé en octobre 2019, ce projet quinquennal était destiné à faire de la ville de Kinshasa un endroit où il fait bon vivre. Le ministre provincial Charles Mbuta Muntu s’en félicite malgré tout et en a détaillé les grandes lignes : « la réhabilitation de la route Elengesa, la réhabilitation du centre de mécanisation agricole de Menkao, construction de 4 centres de réinsertion des jeunes désoeuvrés, construction de 24 centres de tri, acquisition de tractopelles, de poubelles, de camions compresseurs, de pelles chargeuses, de moto tricycles, le nettoyage et l’embellissement des espaces publics, le reboisement des espaces publics dans le cadre de l'initiative 1 milliard d'arbres pour le climat 2023, l'aménagement des aires d'évitement des artères principales et construction de l'avenue Kikwit, la démolition des constructions anarchiques, le curage des ouvrages d'assainissement, le remplacement des lampes à incandescence par des lampes LED sur les artères...»
 
Des trous dans la raquette

L’énumération des projets par le ministre est prolifique et… vague et il apparaît clairement que de nombreux projets n’ont pas connu des débuts de commencement malgré la sortie d’une partie de fonds qui leur étaient alloués. Les 18.000 dollars décaissés pour la réhabilitation du centre de mécanisation de Menkao ont été manifestement détournés, les 4 centres de réinsertion annoncés personne n’en connaît l’adresse...
 
Gode Mpoyi : « Le budget idéal pour Kinshasa serait 3 milliards de dollars au lieu de 750 millions aujourd’hui »
 
Kinshasa vivote, c’est ce qui ressort des propos du président de l’assemblée provinciale de cette ville qui déplore la faiblesse de son budget et les moyens dont la prive l’État depuis 2006 : « D'après la constitution, il est dit clairement que les provinces doivent opérer à la source une retenue de 40% de toutes les recettes réalisées. Le gouvernement central ne nous a pas autorisé à le faire. L’État encaisse d’abord ensuite pour récupérer notre quote-part, il faut prier… ».
 
Le président de l’assemblée provinciale insiste sur la faiblesse des moyens et il n’a pas totalement tort : le budget de Kinshasa qui avoisine les 500 millions de dollars représente environ 29 dollars par habitant contre 46 dollars par habitant pour Dakar la capitale du Sénégal et 2.000 dollars par habitant pour Nantes, la sixième ville de France. On peut y ajouter un parallèle, il est vrai biscornu : le budget du club de foot Paris Saint-Germain dépasse celui de la ville de Kinshasa d’au moins 100 millions de dollars. Autre pesanteur en défaveur de Kinshasa : Dakar ne s’étend que sur 83 km², Nantes sur 65 km² alors que Kinshasa c’est… 9.965 km², ce qui souligne la difficulté d’aménager un  territoire si grand avec si peu de moyens.
 
Les projets non réalisés, les chantiers qui s’éternisent, la mue lente de la ville capitale, Gode Mpoy a sa ritournelle : « c’est parce que le mécanisme de rétrocession aux provinces n’est pas respecté en violation de la constitution. »

Une enquête réalisée par : Christelle Insiwe, Gloria Mbuya Mutala, Botowamungu Kalome, Merveil Molo et Moïse Dianyishayi



Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo a abrité Le 42eme Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, ce 17 août 2022 au Palais du peuple de Kinshasa.
En tout 9 présidents et le Roi Mswati III du Royaume d’Eswatini sont présents à Kinshasa ce mercredi.

En effet, le thème retenu pour cette édition du Sommet est : « Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, de la valorisation des minéraux et du développement des chaînes de valeur en vue d’atteindre une croissance économique inclusive et durable ».

Il convient de signaler que au cours de ce 42e Sommet, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a été investi en tant que nouveau président en exercice de la SADC, succédant ainsi au Président du Malawi, Lazarus Chakwera.

Pour rappel, la SADC regroupe actuellement l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, Madagascar, le Malawi, les Îles Maurice, le Mozambique, la Namibie, Swaziland, les Seychelles, la Tanzanie, les Comores la Zambie et le Zimbabwe.

Gaël Hombo/CC

A Propos

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Ali Kalonga

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