La ville de Tshikapa dans la province du Kasaï, connaît une flambée du prix des produits pétroliers depuis deux jours maintenant.
Le litre d'essence par exemple, est passé de 2.800 à 4.000 Francs Congolais.

Certains vendeurs interrogés par 7SUR7.CD ce mercredi 7 juin 2023, rapportent que la rareté des produits pétroliers sur leurs marchés habituels et l’insécurité sur plusieurs tronçons qui mènent vers les frontières où ils se ravitaillent en carburant, seraient parmis les principales causes de cette hausse de prix.

"Nous n'avons pas de raison exacte à avancer. Le carburant est devenu rare et aussi, il y a des hommes armés qui nous attaquent sur différents tronçons routiers lorsque nous voulons aller nous ravitailler aux frontières de la RDC avec l'Angola", explique un vendeur de carburant à Tshikapa.

Les premières répercussions néfastes de cette flambée de prix du carburant se font sentir dans le prix de transport en commun. Le prix de la course a aussi doublé, voire triplé.

"Nous avons haussé le prix de transport à cause du coût de carburant sur le marché. Il y a une semaine, nous achetions un littre d'essence à 2.500 voir 2.800 FC, mais actuellement nous achetons à 4.000 FC. Nous n'avons pas de choix que de doubler le prix de transport. Un trajet qui coûtait par exemple 500 FC coûte actuellement 1.000 FC", a dit un conducteur interrogé par 7SUR7.CD.

Contactée, la ministre provinciale des hydrocarbures, Marie Louise Kinda Kumambange, annonce une descente sur terrain pour s'enquérir de la situation avant de faire une communication officielle.

Fabien Ngueshe, à Tshikapa



Le prix des biens de première nécessité connaissent actuellement une hausse dans le territoire de Kapanga en province de Lualaba. L'administrateur dudit territoire qui donne l'alerte à 7SUR7.CD ce mardi 30 mai 2023, affirme que cette situation est consécutive à l'écroulement du pont Mushind Ruj, situé à 60 kilomètres de la cité de Musumba. 

À en croire Mat A Mot Christophe, le territoire de Kapanga reste coupé des autres entités de cette province notamment le chef-lieu Kolwezi. 

"Le territoire reste coupé du reste de la province suite à l'écroulement de ce pont. Kapanga mène une mauvaise vie suite à cette situation. Il y a rareté de certains articles. Ce qui a conduit à l'augmentation de biens de première nécessité, tels que les vêtements, les poissons salés, le savon, fretin et autres articles importés. La population circule difficilement. Par exemple, Kalamba n'est plus accessible. Kapanga est enclavé, coupé du reste de la province. De nos jours, on ne sait pas attendre Kolwezi. Pour traverser de l'autre rive à moto sans marchandises, le prix du transport revient à 15.000 FC. Avec marchandise, le prix va galoper", a-t-il déploré. 

Dans la foulée, cette autorité administrative appelle les autorités provinciales et nationales à s'impliquer pour la réhabilitation dudit pont afin d'aider la population. C'est depuis le 16 février 2023, que le pont jeté sur la rivière Mushind Ruj s'est écroulé.  

Marcelo Mfumu, à Kolwezi



Le groupe chinois CNEEC s’est dit prêt à décaisser près de 215 millions d’euros (plus de 230,4 millions USD) pour la réhabilitation et la modernisation de trois groupes du barrage hydroélectrique d’Inga. L’accord de principe sur le financement de ce projet a été remis, mercredi à Pékin (Chine), au directeur général de la Société national d’électricité (SNEL).

Cette offre entre dans le cadre de la coopération bilatérale entre la Chine et la République démocratique du Congo.  

 A l’issue des travaux, le barrage d’Inga récupérera 510 mégawatts. 

 Cette énergie permettra à la SNEL d’améliorer sa desserte en électricité dans le pays. 

Les travaux débuteront d’ici deux mois et vont durer deux ans, selon le directeur général intérimaire de la SNEL, Teddy Lwamba. 

La contrepartie du gouvernement congolais dans ce projet est de plus de 32 millions d’euros, soit 15% du cout global. 

CNEEC, qui apporte les 85% remboursables, est une filiale du groupe CMOC, actionnaire majoritaire de Tenke Fungurume Mining. 

CMOC financera également, à hauteur de 610 millions de dollars américains, la construction d’un barrage hybride hydro-solaire d’une puissance de 638 mégawatts dans le bassin du fleuve Lualaba, en vue d’améliorer la desserte des zones minières du Sud de la RDC.

radiookapi.net/CC



La CNSSAP a été primée lors du Forum régional de sécurité sociale organisé par l'Association internationale de la sécurité sociale (AISS) à Abidjan du 17 au 19 mai 2023.

Au total, 6 prix ont été décernés à la CNSSAP par cette organisation qui salue les prouesses et les bonnes pratiques de cet établissement public de l'État Congolais. 

Ces prix internationaux dont 3 certificats de mérite et 3 attestations ont été réceptionnés par le directeur général de la CNSSAP, Junior Mata M'Elanga et viennent ainsi sanctionner un travail acharné abattu au sein de cet organisme de prévoyance sociale.

« Les certificats de mérite concernent l’élaboration d’une Charte qualité d’accueil client, de l’implémentation d’un Plan de secours informatique/Plan de continuité d’activité ainsi que de la conception d’un schéma directeur informatique. Les attestations sont décernées relativement à l’organisation des Journées portes ouvertes à la clientèle, à l’élaboration du Recueil de suggestions ainsi qu’au sujet de la Promulgation de la Loi N°22/031 du 15 juillet 2022 portant régime spécial de sécurité sociale de sécurité sociale des agents publics de l’Etat », lit-on dans une dépêche de la cellule de communication de la la CNSSAP parvenue ce jeudi à 7SUR7.CD.

La CNSSAP a été présentée comme bonne élève avec des certificats et des attestations de mérite qui font suite notamment à la promulgation par le chef de l'État Félix-Antoine de la Loi N°22/031 du 15 juillet 2022 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l'État.

Au travers de cette loi, le président Tshisekedi a offert la couverture sociale à un plus grand nombre d'agents publics jadis privés d'un droit constitutionnel et fondamental qui font partie des droits humains universels.

Il sied de rappeler que le Vice-premier ministre en charge de la Fonction publique, Jean Pierre Lihau avait vanté, il y a peu, la consolidation d'une gestion orthodoxe de la CNSSAP et des ratios de gouvernance qui forcent respect et admiration. Les prestigieux sacres de cet établissement public confirment les propos de ce membre du gouvernement Congolais.

Jephté Kitsita



Les Plantations et Huileries du Congo (PHC) célèbrent ce 11 mai 2023 leur 112e année de production d’huile de palme en République Démocratique du Congo. Fondées en 1911, les PHC sont aujourd’hui la plus grande entreprise de production industrielle d’huile de palme de la RDC et jouent un rôle clé dans l’économie congolaise en fournissant plus de 7 500 emplois dans les zones rurales du pays.

Plus d’un siècle après sa création, l’entreprise a renforcé sa position dans le secteur grâce à une transformation organisationnelle initiée en 2021 par un leadership congolais, favorisant l’adoption de nouvelles approches innovantes et le recrutement d’une main-d’œuvre diversifiée et qualifiée.

Sous la nouvelle direction de Madame Monique Gieskes, les PHC réinventent leur approche opérationnelle, en mettant l’accent sur la valeur des employés et en s’engageant à leur fournir des conditions de travail sûres et saines, garantissant à la fois le succès des employés et celui de l’entreprise. En 2022, les PHC ont célébré la production de plus de 60 000 tonnes d’huile de palme, soit une augmentation de 35 % en deux ans.

Au-delà des avancées managériales, le 112e anniversaire de la société souligne également l’engagement des PHC envers les communautés locales dans les provinces de la Tshopo, de la Mongala et de l’Équateur où elles opèrent. Conformément à sa vision de créer une prospérité partagée grâce à l’agrobusiness, la société a déjà construit 19 écoles, 9 centres de santé, et plus de 70 forages au profit des communautés locales. En outre, la société fournit des soins médicaux de qualité à plus de 150 000 personnes grâce à ses installations médicales privées, dont 4 hôpitaux, 3 centres de santé et 18 dispensaires.

En célébrant ses 112 ans, la société se réjouit de poursuivre ses efforts en vue de réaliser le potentiel du secteur agro-industriel congolais et de concrétiser la revanche du sol sur le sous-sol.

« La nouvelle vision de l’entreprise donne lieu à…un recadrage et un recentrage qui place l’intérêt des fils et des filles du Congo au centre des intérêts de l’entreprise. C’est-à-dire produire au Congo, pour le Congo et par les Congolais ».

Monique Gieskes, Directeur Général des PHC

 



Le prix du litre d'essence est passé de 5.000 à 10.000 FC, soit près de 5 dollars américains à Salamabila en territoire de Kabambare au sud de la province du Maniema.

Le président de la société civile de Salamabila, Saidi Vumba, qui s'est confié à la presse locale le jeudi 27 avril 2023, affirme que cette hausse drastique du prix d'essence dans cette partie du pays est due au mauvais état de la route qui relie la province du Maniema à celle du Sud-Kivu. 

« Un litre d'essence qui se vendait à Salamabila à 5000 FC revient aujourd'hui à 10000 FC. Cette hausse de prix est justifiée par l'état de délabrement avancé de la route qui mène vers Uvira parce qu'il faut que je signale l'opinion que c'est Uvira qui est la source d'approvisionnement de carburant. Maintenant la route Uvira-Salamabila est devenue impraticable, nos routes se sont détériorées, il n'y a plus de routes chez nous », a-t-il déploré. 

Il rapporte également que le prix de tous les produits en provenance de la province voisine du Sud-Kivu a galopé.

« Dans le marché, le prix de tous les produits cosmétiques a galopé. Il ne reste qu'un seul moyen d'approvisionnement, c'est la voie aérienne », a-t-il expliqué.

Il convient de rappeler que le tronçon routier Salamabila-Uvira était régulièrement entretenu par la société minière Banro. Ce qui facilitait des échanges commerciaux entre ces deux cités. Il y a moins de 5 ans, la cité minière de Salamabila était, à son tour, la principale source d'approvisionnement en carburant pour Kasongo et parfois la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema.

Morisho Tambwe, à Kindu



La province du Haut-Katanga est frappée depuis plus de deux mois par une hausse vertigineuse du prix de la farine de maïs sur le marché faisant ainsi passer de 10 à 50 dollars américains le prix d'un sac de 25 kilogrammes.

Après trois ans de maîtrise de la situation, cette année 2023 n'a pas permis au gouvernement provincial du Haut-Katanga d'endiguer le problème de manque de cet aliment de base, dans différents lieux de négoce suite à la loi de l'offre et de la demande, explique le professeur Lucien Nyembo Kimuni, enseignant à la faculté des sciences agronomiques de l'Université de Lubumbashi.

Dans une interview accordée à 7SUR7.CD le samedi 22 avril 2023, cet expert estime qu'après 2020, 2021 et 2022, grâce au programme mis en place lors de la table ronde organisée à Lubumbashi sur l'autosuffisance alimentaire, la province du Haut-Katanga avait réussi à mettre en place des stratégies pour maîtriser la situation.

Il indique que cette entité a besoin de 800.000 tonnes de farine de maïs, par an, pour couvrir tous les besoins chaque année.

« Pourquoi maintenant il y a augmentation, parce que dans le programme de 2019, pour arriver à couvrir tous les besoins en maïs avec la production locale, la province devrait produire 800 mille tonnes. Selon les études, pour y arriver, il fallait embraser 167 mille hectares et c'est un programme qui s'élevait à plus de 177 millions de dollars. La province n'a pas tout ce moyen », a-t-il regretté.

Compte tenu des rumeurs sur le prétendu refus de la Zambie de vendre ses maïs dans le Haut-Katanga, cet expert en sciences agronomiques pense que c'est une période où le gouvernement provincial devrait utiliser ses réserves stratégiques pour approvisionner les marchés en farine de maïs.

« C'est pendant ce moment ici que le gouvernement provincial doit ouvrier ses réserves stratégiques parce que dans le programme, nous avons établi qu'il était important d'accorder un crédit intrant aux producteurs agricoles, d'assurer le remboursement de ces crédits par les maïs et de constituer des stocks stratégiques. Et cela est à activer lorsqu'il y a crise comme aujourd'hui », a-t-il suggéré.

Que faire pour une solution durable ?

Malgré l'installation de divers points de vente de la farine de maïs « made in Haut-Katanga » dans toutes les 7 communes de Lubumbashi par le gouvernement provincial, il s'observe dans le chef de la population l'insuffisance de cet aliment de base.

Certains commerçants achètent les sacs de la farine de maïs du gouvernement à 20.000 FC pour aller les revendre ailleurs à 80 voire 90 mille francs congolais.

Face à cette situation de la rareté de la farine vendue par le gouvernement provincial, le professeur Lucien Nyembo propose l'accompagnement non seulement du gouvernement provincial du Haut-Katanga mais aussi et surtout du gouvernement central dirigé par le premier ministre Jean-Michel Sama et tous les autres agriculteurs pour trouver une solution durable.

« On ne peut pas seulement viser le gouvernement provincial de produire ces 800 mille tonnes. Il faut impliquer tous les agriculteurs dans la production. Nous avons proposé des mesures incitatives. Il revient au gouvernement central de la RDC de revoir sa politique agricole pour soutenir la production locale. Pour rendre incitative l'agriculture au niveau du gouvernement national, il faut subventionner », a-t-il martelé.

Et à cet expert de conclure : « La province a besoin du soutien de la République pour arriver à juguler la crise ça veut dire à produire les 100% de besoins à 800 mille tonnes de maïs en 2019 et aujourd'hui, on doit aller au-delà de 1 million de tonnes pour couvrir la province du Haut-Katanga ».

Le jeudi 20 avril dernier, une dizaine d'agents commis à la vente de la farine de maïs du gouvernement provincial du Haut-Katanga à 20.000 FC ont été interpellés par le vice-gouverneur, Jean-Claude Kanfwa. Ils étaient accusés de vendre ces sacs de farine aux commerçants pour qu'ils partent les revendre à un prix excessif sur les marchés de la ville de Lubumbashi.

Le gouverneur Jacques Kyabula Katwe a même rencontré le vendredi à Kinshasa, le vice-premier ministre en charge de l'Économie, Vital Kamerhe, pour trouver une solution à la hausse du prix de la farine de maïs dans sa province.

Patient Lukusa, à Lubumbashi

BCC: Inversion des tendances



Lors de la 95e réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 21 avril 2023, Malangu Kabedi Mbuyi, Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), a fait le point de la conjoncture économique du pays. Il en ressort que les tensions observées sur le marché de change et la surchauffe sur les prix intérieurs des biens et services observées en début d'année tendent à s'inverser positivement depuis les deux premières semaines du mois d'avril.

« Cette situation tient sans préjudice de la poursuite des efforts de stabilisation fournis par le gouvernement et la banque centrale du Congo, au refus cyclique de la liquidité dans le système bancaire expliqué de la  grande échéance fiscale du mois d'avril », précise le comptet rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Ainsi, a insisté la gouverneure, il s'observe un ralentissement de l'inflation en rythme hebdomadaire situant le taux à 0,15% contre 0,28% la semaine précédente.

« Cette évolution est conjuguée à un processus de stabilisation sur le front du marché de change. Le taux de dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain demeure très faible soit 0,02% attestant une accalmie sur le marché depuis quelques semaines », ajoute la source précitée.

Considérant les facteurs des risques externes liés à la conjoncture économique mondiale et internes relatifs à la guerre à l'Est de la RDC et l'inflation, la gouverneure de la BCC a encouragé le maintien de la coordination des actions au niveau des politiques budgétaires et monétaires et la poursuite de l'exécution des réformes structurelles retenues dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International.

Depuis le début de l'année 2023, la RDC fait face à la dépréciation de sa monnaie face au dollar américain, mais aussi à l'augmentation de ses dépenses mensuelles. Lors de la 87ème réunion du conseil des ministres, Nicolas Kazadi, ministre des Finances, avait annoncé que les dépenses publiques au cours du mois de janvier ont laissé un déficit de 496 milliards de francs congolais. En vue d'atténuer l’explosion des dépenses publiques enregistrée à la fin du mois de janvier 2023, l’argentier national a annoncé plusieurs mesures notamment la suspension du paiement de la dette publique intérieure.

Clément MUAMBA

A Propos

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