Le Procureur général près la Cour des comptes, Salomon Tudieshe, met en garde les ministres sortants du gouvernement Sama Lukonde, contre les détournements des deniers publics, alors que la République s'apprête à avoir une autre équipe gouvernementale.

Alerté par les mauvaises pratiques en de telles périodes, le PG près la Cour des comptes prévient qu'aucun cas de détournement des deniers publics ne sera impuni. 

"Par le passé, qu'est-ce que l'on a observé ? Les membres du gouvernement sortant emportaient les biens publics, qui leur avaient été confiés pour l'exercice de leurs fonctions. Nous rappelons que ceux qui seraient candidats à cette pratique, il faut qu'ils y renoncent, parce qu'ils ne le feront plus sans pourtant être poursuivis. Ils ne pourront plus bénéficier de l'impunité qui a été la leur", a prévenu Salomon Tudieshe. 

Et d'ajouter : "Lorsque les nouveaux ministres prennent possession de leurs cabinets, il y a une pratique, celle, notamment, de refaire ou de réhabiliter le cabinet, même s'il a été refait il y a six mois. Ce qui a derrière cette pratique est que l'on concocte des marchés publics."

Cette mise au point du Procureur général près la Cour des comptes fait suite à l'évaluation du rapport de son travail, deux ans après sa nomination.

Grevisse Tekilazaya 



La Ligue congolaise contre la corruption (LICOCO) dénonce le détournement d’un montant de 10 millions USD alloués par PERENCO, société qui exploite le pétrole à Moanda. Depuis 2021, cette somme avait été débloquée pour financer des projets de développement dans cette ville du Kongo-Central.

La LICOCO se dit exaspérée de constater que trois ans après la mise à disposition de ces fonds, rien de concret et ni de palpable n'est réalisé sur le terrain. Elle accuse la commission créée pour gérer ces 10 millions de dollars, de détournement.

Ernest Mpararo, président de la Ligue congolaise pour la lutte contre la corruption demande au ministère des Hydrocarbures de s’expliquer sur la gestion de ces fonds. Il affirme que cette dotation destinée à fournir l’électricité dans le territoire de Moanda n’a encore produit aucun résultat depuis 2021.

Ce qui inquiète également la LICOCO, c’est le fait que depuis que les fonds ont été mis à disposition il y a trois ans, il n’y a pas eu d’appel d’offre pour sélectionner les prestataires de services, ce qui conforte ses soupçons de détournement :

« Vous vous souvenez qu’en 2021, lors du renouvellement du permis d’exploitation de PERENCO, cette dernière s’était engagée à soutenir quelques projets de développement à Moanda. C’est ainsi que PERENCO va débloquer 10 millions USD pour électrifier la ville et lutter contre l’insécurité. Après le décaissement, la commission de gestion des fonds Moanda est mise en place. Alors que le bureau de suivi devait être installe à Moanda, le ministre des Hydrocarbures l’installe à Kinshasa, où on ponctionne sur ces fonds, on paie des salaires, des frais de mission, on paie pas mal dépenses inéligibles », dénonce M. Mpararo.

Réaction de la partie mise en cause

La Commission de gestion des fonds Moanda, (CGFM) qui gère les 10 millions USD rejette les accusations de détournement mis à sa charge.

Selon Jean Paul Makengo, directeur de cabinet de la présidente de la commission de gestion de ces fonds, cet argent n’était pas destiné à financer seulement l’électrification de la ville de Moanda, mais il devrait également servir pour d’autres projets de développement.

Il explique que des voitures neuves ont été achetées et remises aux chefs de secteurs et à la police pour leur mobilité.

A ce titre, ce fonds a aussi été utilisé pour l’achat de kits agricoles et de pêche pour soutenir les agriculteurs et pêcheurs de Moanda. 

Jean Paul Makengo réfute également les affirmations selon lesquelles ces fonds aurait pour donateur la société PERENCO qui exploite le pétrole à Moanda :

« Cet argent vient d’une négociation avec PERENCO, mais cet argent vient du trésor public. Ce n’est pas Perenco qui a donné 10 millions USD pour Moanda, non, c’est le Gouvernement qui a décidé de donner 10 millions à Moanda ».

Il indique que beaucoup de gens font l’amalgame pensant que la commission de gestion n’était pas créée pour l’électrification de la ville de Muanda.

« Non, le texte, tout le monde peut le lire, la décision du 18 mars 2022 du ministre des Hydrocarbures créant la commission de gestion, a assigné à cette dernière le rôle de concertation avec la population et la mise en œuvre des projets pour le développement du territoire de Moanda. Ce n’était pas une commission créée pour l’électrification de Moanda », conclut-il.

radiookapi.net/CC



L'Inspection Générale des Finances (IGF) a pris part à la 8e édition du forum "Géosciences" organisée par le "Club Géosciences" à l'Université de Kinshasa sous le thème : "Enjeux géostratégiques et Économiques des ressources naturelles de la RDC face aux nécessités écologiques du développement durable et l’approvisionnement mondial". Ce forum tenu jeudi 16 mai 2024 a eu pour objectif de réunir les décideurs politiques, les scientifiques et tous les acteurs qui œuvrent dans le domaine des géosciences face à la jeunesse estudiantine dans le but de les sensibiliser et de les ouvrir aux différentes opportunités et perspectives de leurs sciences.

Empêché, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service, Jules Alingete Key s’est fait représenter par l’Inspecteur Générale des Finances- chef de brigade des marchés publics Gabriel Kabanangi. Le Représentant de Jules Alingete Key a exposé sur l’impact des missions de contrôle administratif et financier de l’IGF dans le secteur minier, Quid des retombées de l’économie congolaise ?

Dans son speech, l’IGF-Chef de brigade a mis en exergue les défis de la gouvernance minière en RDC, notamment la capitalisation de l’appui politique, la lutte contre l’impunité et le maintien de la campagne de sensibilisation. 

« Nous avons essayé de partager avec nos camarades étudiants le rôle que joue l'IGF et comment l'IGF intervient pour contribuer aussi à l'amélioration de la bonne gouvernance dans ce secteur et je pense qu'ils ont compris que l'IGF c'est leur service, c'est le service à la disposition de la nation et que le travail que nous faisons c'est pour améliorer la bonne gouvernance », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par la cellule de communication de l'IGF.

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Par la même occasion, Gabriel Kabanangi a félicité la jeunesse de l'Université de Kinshasa d'avoir organisé cette activité. À l'en croire, il est rare en RDC de voir des jeunes qui pensent à ce genre d'activité et les a encouragés à continuer sur cette lancée « Nous devons comprendre que l'université n'est pas là que pour les diplômes », a-t-il fait remarquer.

Organisateur de l’activité, le président du club Géosciences de l’Université de Kinshasa, Archip Bangu a quant à lui affirmé que le secteur minier est l'une des colonnes vertébrales de l'économie congolaise. Il a exprimé son satisfecit à la lumière apportée par l’Inspection Générale des Finances sur la redevance minière ainsi que toutes les contributions qui viennent du secteur minier, leurs canalisations qui à coup sûr contribuent au développement du pays.

Conformément à son agenda de l'année 2024, l’Inspection Générale des Finances sous la houlette de Jules Alingete Key poursuit l’intensification de ses activités de sensibilisation sur terrain auprès des jeunes, en les inculquant les notions de bonne gouvernance afin de prévenir les antivaleurs auxquelles le pays est confronté depuis son accession à l'indépendance.

Clément MUAMBA



Le ministère des Mines de la RDC a exprimé sa préoccupation face à l'introduction de nouvelles taxes par le M23 sur l'exploitation des minerais congolais dans la mine de Rubaya, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Cette dénonciation a été formulée dans un communiqué publié le mardi 14 mai.

Sur le site minier de Rubaya, actuellement sous occupation du M23 soutenu par le Rwanda, les négociants et les creuseurs artisanaux se voient contraints de verser une taxe unique de 3000 USD par tonne pour le coltan et 2000 USD par tonne pour la cassitérite, indique le communiqué du ministère des Mines. Le paiement de ces taxes s'effectue à Kigali, la capitale rwandaise, après la vente des minerais, précise le document.

Le ministère des Mines souligne que le M23 a réuni tous les négociants et creuseurs artisanaux dépendant du site minier de Rubaya pour fixer de nouvelles modalités de travail et obtenir l'autorisation de poursuivre leurs activités. C'est lors de cette réunion que la nouvelle tarification leur a été imposée.

Le ministère des Mines affirme que la rébellion acquiert les minerais produits sur ce site, les stocke dans son dépôt de Mushake, avant de les exporter vers le Rwanda. Cette pratique constitue une violation flagrante des dispositions internationales et régionales en la matière.

Le ministère des Mines de la RDC appelle ses partenaires, notamment l'ONU et la Conférence internationale pour la région des Grands-Lacs (CIRGL), à imposer un embargo au Rwanda pour violation des accords internationaux sur l'importation et l'exploitation de minerais extraits dans des zones de conflit. Il espère également un engagement ferme de tous les acteurs, y compris les consommateurs finaux des produits miniers, en faveur d'un approvisionnement en substances minérales sain et responsable.

Rubaya, situé à une quarantaire de kilomètres de Goma,  est l’une des principales mines congolaises de coltan, un minerai stratégique utilisé dans l’industrie électronique.

radiookapi.net/CC



En leur qualité de président du Partenariat pour la sécurité des minéraux (Mineral Security Partnership, MSP), les États-Unis et leurs partenaires du MSP se félicitent du nouveau contrat d’achat et de traitement du germanium finalisé entre la STL, une filiale de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) en République démocratique du Congo (RDC), et la société belge Umicore, qui fait progresser la coopération dans ce domaine.

D’après un communiqué de presse du département d’état des USA daté du 8 mai 2024 et parvenu ce vendredi à la Rédaction de 7SUR7.CD, cette collaboration entre les partenaires du MSP et le secteur privé est une preuve puissante de la capacité du MSP à sécuriser et à diversifier les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques, qui apportent des avantages économiques aux collectivités locales et aux pays d’origine, comme la RDC. 

« Ainsi que l’ont souligné les responsables d’Umicore et de Gécamines, cet accord soutiendra également le recyclage durable et l’économie circulaire, développera de nouvelles compétences techniques et une expertise en RDC, et renforcera le rôle de Gécamines et de la RDC en tant qu’acteur important dans le traitement des minerais critiques », indique notre source.

D’après la même source, cet accord important, conclu grâce à une étroite collaboration avec les 15 partenaires du MSP, augmente considérablement l’offre mondiale de germanium, qui est utilisé dans les semi-conducteurs, les câbles optiques, les cellules solaires et bien d’autres produits. 

Le germanium traité renforcera à terme les chaînes d’approvisionnement des marchés américain, européen et japonais.

Jephté Kitsita



En 2023, la province du Nord-Kivu a enregistré une production de miel, totalisant 89 tonnes, selon les données fournies par la corporation des apiculteurs. Cette déclaration a été faite par le président de cette corporation pour commémorer le "mois de l’abeille dans le monde".

Selon un apiculteur local, le mois de mai est marqué par une intense activité des abeilles, ainsi que par la récolte du miel.

Cependant, malgré cette abondante récolte, le président des apiculteurs de la province, Alphonse Paluku Kiyoma, a souligné que d'importantes quantités de miel restent invendues dans diverses régions de la province, principalement en raison de l'insécurité persistante et du manque d'acheteurs. La province compte environ 2000 apiculteurs formés et dispose de 23 000 ruches.

Alphonse Paluku a appelé à la création d'un marché officiel pour faciliter l'écoulement des produits des apiculteurs locaux et a sollicité l'appui du gouvernement congolais. Il a déclaré : "Aux potentiels investisseurs et à l’État congolais, aidez-nous à obtenir des équipements adéquats pour fournir des produits de qualité. Le miel produit au Nord-Kivu n’a pas de preneurs. Nous voulons que l’État crée un marché des produits des ruches".

radiookapi.net/CC



La mauvaise gouvernance, la corruption et les détournements des deniers publics qui ont élu domicile dans le microcosme politique congolais préoccupent également des congolais vivant à l'étranger. C'est dans ce cadre que la communauté congolaise vivant en Belgique a soumis vendredi 3 mai 2024 cette question au Président de la République Félix Tshisekedi pour connaître les différentes mesures mises en place pour juguler cette problématique à la base du sous-développement de la RDC.

Dans sa réplique, Félix Tshisekedi a reconnu l'existence de ce fléau qui d'après lui n'a pas commencé sous son règne. Il se félicite du fait que sous son mandat la question est à l'ordre du jour et que les prédateurs financiers sont désormais traqués par l'Inspection Générale des Finances ( IGF).

"Effectivement c'est un fléau, ça je vous le dis et je ne cache pas, ça n'a pas commencé sous ma présidence, ça existait depuis longtemps, là évidemment l'avantage est que depuis je suis là on en parle, avant c'était l'opacité totale et l'omerta (Ndlr : loi du silence) vous ne devez pas en parler. Aujourd'hui, on en parle et on essaie là où il y a justement ces systèmes de détournement, de corruption on essaie de s'y attaquer avec l'Inspection Générale des Finances ( IGF)", a indiqué le président de la République Félix Tshisekedi.

Occasion pour le Président Félix Tshisekedi de vanter une fois de plus les mérites de ce service piloté de main de maître par son chef de service Jules Alingete Key. À l'en croire, l'IGF est un élément clé de son dispositif pour combattre le détournement de deniers publics. 

"L'Inspection Générale des Finances ( IGF), cette institution que j'ai pourtant trouvé, je ne l'ai pas inventée, l'Inspection Générale des Finances existe déjà sous le régime du Maréchal Mobutu, Elle était laissée à l'abandon durant le régime qui m'a précédé mais je l’ai ressuscitée et renforcée quelque part. Je l’ai rattachée au niveau de la Présidence pour la piloter moi-même en la dotant de tous les moyens. Aujourd’hui, l’IGF aide les pouvoirs publics à exercer la pression sur ceux qui s’adonnent au détournement et à la corruption et elle dévoile tous les systèmes de corruption mis en place", a précisé le Président Félix Tshisekedi.

Depuis l'accession de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême et la nomination de Jules Alingete Key à la tête de l'IGF, ce service rattaché à la présidence de la République a fait de la lutte contre les détournements et les malversations financières son cheval de bataille pour combattre les antivaleurs ancrés dans les institutions publiques.

Durant le premier quinquennat de Félix Tshisekedi, l’IGF a joué un grand rôle dans la mobilisation des recettes publiques avec sa patrouille financière. Cette patrouille financière générale dans les finances publiques, d'après Jules Alingete,sera une fois de plus mise en avant plan en 2024 année marquant le début du second mandat de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC.

Clément MUAMBA



Le président de la République, Felix Tshisekedi a rassuré, mardi 30 avril à Paris, les investisseurs Français quant au climat des affaires en RDC.

Devant le patronat français, Felix Tshisekedi a lancé : « Je vous attends là-bas ».

C’était lors de la table ronde d’affaires coorganisée par le MEDEF, patronat français et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans l’enceinte du ministère français de l’économie.

Présentant certains dispositifs mis en place, Felix Tshisekedi a rassuré les uns et les autres quant au climat des affaires, première crainte des investisseurs étrangers attirés par la RDC.

Pour Felly Samouna, le président de la commission nationale PME au sein de la FEC, les investisseurs français ont exprimé leur volonté de revenir ou renforcer leurs positions en RDC dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la construction des villes nouvelles.

Cette table ronde d’affaires s’est clôturée avec la signature de deux contrats. Il s’agit d’un contrat pour la valorisation des minerais avec la GECAMINES et un autre avec MetroKin pour la construction d’un réseau de train urbain à Kinshasa. Le président Tshisekedi a également confirmé l’implication de la France dans le projet Grand Inga.

Avant de quitter la France ce mercredi 1er mai, le chef de l’Etat, a rencontré la communauté congolaise de France.

Pour Christophe Mafuta, un juriste et chercheur congolais en relations internationales et diplomatie établi depuis de longues années à Paris, ce rapprochement entre la RDC et la France est une bonne chose vu surtout le rôle majeur que joue la France dans la diplomatie internationale.

Cependant, concernant le volet économique de cette visite de Felix Tshisekedi à Paris, ce chercheur pense que les Congolais ne doivent pas être dupes.

« La RDC doit se responsabiliser pour laver son image par rapport à tous les scandales de détournement, de corruption qui ne sont pas cachés », a soutenu Christophe Mafuta.

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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