Deux membres du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et un ancien ministre ont été interdits de sortir du territoire congolais, a renseigné une correspondance adressée samedi à la Direction générale des migrations (DGM) par la Cour de cassation, qui a ouvert une enquête judiciaire à leur charge.

« Mon office a ouvert une enquête judiciaire à charge des personnes ci-après : Nicolas Kazadi,  ministre des Finances ; François Rubota, ministre du Développement rural et Guy Mikulu, ancien ministre du Développement rural (Gouvernement FCC-Cach) », a indiqué Firmin Mvonde, Procureur général.  « Dans le but d’empêcher que les susnommés ne puissent se soustraire des poursuites judiciaires engagés contre eux, je vous enjoins d’instruire tous vos services œuvrant aux postes frontaliers d’interdire ces derniers de sortir de Kinshasa où ils sont tenus de répondre devant l’organe de la loi et du territoire de la République démocratique du Congo », a-t-il écrit.

Le ministre des Finances qui revenait samedi de Mbuji-Mayi où il a battu campagne pour les élections sénatoriales a été  débarqué le même jour à l’Aéroport de N’Djili, de l’avion qui devait l’amener en Europe en compagnie de son épouse, selon des sources aéroportuaires.  Les trois personnalités sont impliquées dans un scandale financier de surfacturation présumée dans des contrats de forages et de lampadaires. 

Les ministres sont invités ce lundi à l’office du Procureur général près la Cour de Cassation pour éclairer la justice sur deux projets surfacturés dans les dossiers de forages (Développement rural) et des lampadaires (Ville de Kinshasa).  Le premier contrat (de forages), signé par le prédécesseur du ministre Nicolas Kazadi, selon ce dernier, prévoyait un premier paiement de 80 millions USD pour lesquels  il a déjà  payé 71 millions à Mike Kasenga, PDG de Stever Construct, entreprise chargée d’exécuter ce projet et qui  serait « son frère ». 

Le ministre des Finances a révélé, quant au contrat sur l’achat des lampadaires,  que le compte ouvert était au nom de la mairie de Kinshasa, avec comme signature celle du gouverneur de la ville.   Selon lui, ce marché, qu’il avait jugé surfacturé par rapport aux autres, ne prévoyait que 30 % du montant versé aux prestataires locaux et 70 % aux fournisseurs étrangers, dans le but de minimiser la fraude.

ACP/CC



Le Président congolais Félix Tshisekedi entame ce lundi 29 avril une visite officielle de deux jours en France. D’après son porte-parole, Tina Salama, les relations privilégiées entre les deux Etats, la situation conflictuelle dans la partie Est de la RDC, mais aussi la question de l’aide budgétaire au développement, seront au menu de cette visite.

« Cette visite rentre d’abord dans le cadre du renforcement des relations privilégiées entre les deux pays. Il y a également le règlement de la crise dans la région des Grands lacs qui sera à l’ordre du jour. La France étant, vous le savez, un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et qui pourrait proposer des résolutions relatives à la situation dans l’Est du pays. Il sera également question de faire le point sur les principaux dossiers de coopération depuis la dernière visite du Président Macron à Kinshasa », a annoncé Tina Salama.

Selon elle, il est prévu un tête-à-tête entre les deux Chefs d’Etat à l’Elysée.

« Le président sera également reçu au Sénat et à l’Assemblée nationale par les présidents des deux chambres. Alors quelque chose également prévue ici c’est la visite de l’Ecole de guerre de Paris, car la France intervient déjà dans la formation de nos bataillons de combat en jungle. Il y a aussi ce partenariat que nous avons avec la France sur la formation des instructeurs à l’Ecole de guerre de Kinshasa qui concerne les officiers congolais », a-t-elle ajouté.

Les deux Chefs d’Etat évoqueront aussi l’aide au développement avec des accords budgétaires de près de 500 millions d’Euros à travers l’Agence française de développement.

Enjeux de la visite

Diplomatie et économie sont au cœur de cette visite officielle du Président Félix Tshisekedi en France.

Le volet diplomatique sera marqué par la crise dans l’Est du pays. Dans son communiqué publié le 20 février dernier, le ministère français des Affaires étrangères avait appelé le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais.

Mais les mots ne suffiront pas. Il en faut beaucoup plus pour faire fléchir Kigali, notent des observateurs.  

Sur l’aspect économique, un Business forum RDC-France est prévu le 30 avril en présence du président Tshisekedi. Il est organisé à Bercy, siège du ministère français de l’Economie par le MEDEF, patronat Français et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) pour booster les relations économiques entre ces deux pays.

La RDC est actuellement le 107è partenaire commercial de la France, selon les données du ministère de l’Economie française.

Des opportunités d’affaires de la RDC seront présentées aux investisseurs français dans trois secteurs : les minerais stratégiques, l'énergie et les infrastructures.

La relation France-RDC se nourrit par ailleurs d’un lien privilégié fondé sur la Francophonie et la culture. La France dispose en RDC de quatre antennes de l’Institut français : à Kinshasa, à Lubumbashi, à Bukavu et à Goma, ainsi que de deux lycées français.

Visite à Berlin

Auparavant, le chef de l'Etat Congolais s'est rendu à Berlin dimanche 29 avril où il a entamé une visite officielle axée "la coopération économique et la sécurité", selon la porte-parole adjointe du gouvernement allemand Christiane Hoffmann. Les échanges ont porté sur a voie à suivre "faire bénéficier davantage la RDC d'investissements privés", a ajouté la même source.

radiookapi.net/CC



La justice de la République démocratique du Congo (RDC) a ordonné l’ouverture d’un dossier judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque catholique de Kinshasa pour ses homélies et prises de position critiques contre la gestion politique et sécuritaire du pays.

« Je vous ordonne d’ouvrir un dossier judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir à travers des faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines », déclare le procureur général près la cour de cassation Firmin M’vonde dans un courrier.

L’ordre formel est donné à l’un des deux principaux, menace le procureur dans le même courrier, d’être poursuivi pour « complicité et déni de justice » en cas d’inaction contre le cardinal. Le procureur affirme avoir invité le cardinal Ambongo le 22 avril dernier à son office, mais ce dernier « a décliné l’invitation », regrette le magistrat.

Le cardinal et ses services n’ont pas immédiatement répondu à nos sollicitations de réactions à cette information que les médias locaux ont traité de « coup de tonnerre ».

L’archevêque influent avait critiqué lors de la messe de Pâques le pouvoir en place (NDLR de Tshisekedi) de mauvaise gestion et de poser des actes qui inciteraient des citoyens à rejoindre la rébellion du M23 (mouvement du 23 mars) dans l’Est du pays. Une agence de presse catholique lui a récemment attribué des propos accusant le gouvernement congolais d’armer des rebelles Hutus rwandais (FDLR) et des miliciens Wazalendo dans l’Est pour faire face à l’avancée des rebelles du M23.

Membre du cercle très restreint autour du pape François (C9), le cardinal Fridolin Ambongo est la plus importante personnalité de l’Eglise catholique en Afrique.

Il préside depuis 2023, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM).

Pascal Mulegwa



Quatre jeunes reporters de l’UNICEF ont encouragé, vendredi 26 avril, des parents de la commune de Lubumbashi (Haut-Katanga) à récupérer leurs enfants en conflit avec le calendrier vaccinal.

Ils l’ont fait en marge de la semaine de la vaccination.

Ces jeunes reporters se sont rendus dans l’aire de santé de Mampala 1, dans la zone de santé de Mubunda, commune de Lubumbashi.

L’un des parents de ce coin de Lubumbashi, Esther Balenga a expliqué les raisons ayant fait que ces enfants manquent leurs vaccins :

« Seulement mes deux enfants qui n’ont pas eu les vaccins. Le garçon a 2 ans et la fille a une année et 6 mois. On était toujours en voyage on n’était pas un endroit pour que je puisse rendre tous les vaccins des enfants ».

Lydie Mbuyi, infirmière au centre de santé Mubunda 2 a demandé aux parents d’amener leurs enfants pour la vaccination :

« Que les mamans viennent avec les enfants au centre de santé pour qu’ils aient leurs vaccins. Vacciner c’est aimer. Nous sommes là pour les recevoir ».

Pour sa part, Katanga Musau, enfant reporter de l’UNICEF invite les hommes à suivre aussi le calendrier vaccinal de leurs enfants:

« Je demande aux hommes d’accompagner leurs femmes à l’hôpital pour la vaccination. Parce que c’est important pour l’enfant et pour leur couple. Quand l’homme regarde l’évolution de l’enfant saura ce qui manque et quel est le problème que l’enfant a. La femme pourra avoir quelque négligence c’est ça que nous avons constaté sur terrain.Mais si l’homme est impliqué l’enfant pourra prendre ça au sérieux ».

La semaine de la vaccination se clôture ce dimanche 28 avril. 

radiookapi.net/CC

 
 


Le gouvernement congolais accuse l’entreprise Apple d’utiliser de minerais provenant dans certains de ses mines exploitées illégalement par des groupes armés et alimentant la guerre. Ces accusations du gouvernement sont portées juste après avoir conféré le mandat aux cabinets internationaux d’avocats Amsterdam et Partners LLP (Washington DC/London) et Bourdon et Associé (Paris), en collaboration avec les experts membres de la coordination stratégique de la Taskforce justice internationale, qui ont publié un rapport intitulé «Minerais de sang — le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées».

Dans un communiqué officiel, le gouvernement congolais a fait savoir que ce document met en lumière les violations graves des droits humains subies par les populations des régions minières et expose une réalité soulevée lors des manifestations silencieuses résumées à travers ce cri de cœur largement ressenti et partagé: «Tout le monde voit les massacres dans l’Est du Congo. Mais tout le monde se tait».

«Se fondant sur ce rapport, les avocats Robert Amsterdam et William Bourdon ont officiellement lancé une mise en demeure à Apple et adressé par la même occasion une série de questions à son directeur général, Tim Cook. Les préoccupations de la République Démocratique du Congo portent sur les inquiétudes persistantes concernant l’utilisation par l’entreprise de minerais extraits sur le territoire national de manière illégale et en violation des droits humains», a indiqué le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya dans ce communiqué de presse parvenu à POLITICO.CD.

À cet effet, le porte-parole du gouvernement congolais a laissé entendre que des réponses claires de la part d’Apple et de ses filiales en France sont exigées dans un délai de trois semaines.

«Le Gouvernement, par la voix de ses avocats conseils susnommés, a mis en évidence les incohérences qui existent entre les affirmations d’Apple concernant la vérification de l’origine des minerais 3T (étain, tantale et tungstène) et la réalité sur le terrain», a-t-il fait remarquer.

 

À en croire le gouvernement congolais, la multinationale américaine utilise, en effet, dans ses produits des minerais 3T, achetés principalement au Rwanda, alors même que le pays affiche une production quasi nulle de ces minerais.

«De nombreux observateurs internationaux et organisations non gouvernementales ont démontré que le commerce illicite de ces minerais de sang entretient substantiellement une entreprise étendue de blanchiment d’argent notamment à travers les activités de la contrebande, affectant la transparence et la traçabilité de la chaine d’approvisionnement enmatières premières qui servent à l’industrie de l’électronique grand public, de l’automobile,de l’aviation et des énergies renouvelables», a soulevé le gouvernement.

Pour Kinshasa, en effet, ces pratiques illégales financent des groupes armés, alimentent la violence et exacerbent des crises humanitaires et environnementales sur le sol congolais.

«Le Gouvernement insiste sur l’urgence absolue d’une transparence totale et d’une responsabilité accrue dans la gestion des ressources minérales», a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Par conséquent, dit-il, les avocats mandatés par le Gouvernement congolais pourront entreprendre des actions en justice après le délai fixé si les réponses fournies par Apple et ses filiales ne sont pas satisfaisantes.

Cette mise en demeure sur Apple traduit, selon Patrick Muyaya, la détermination du Président de la République, Félix Tshisekedi ainsi que du Gouvernement, à engager, avant les actions en justice, les négociations sérieuses et crédiblesà l’échelle internationales avec les acteurs impliqués dans l’extraction, l’approvisionnement et la commercialisation illicite des ressources naturelles du pays.

Rebecca NUMBI



L’Office National d’Identification de la population (ONIP) a procédé, ce vendredi 26 avril à l’immeuble qui abrite le ministère de l’Interieur, à la délivrance de la carte d’identité nationale aux congolais ayant l’identité irréfutable, notamment aux patrons des médias, les magistrats, les hauts fonctionnaires de l’État.

Après avoir pris leurs cartes d’identité le président de la Cour constitutionnelle et le Premier président de la Cour de cassation ont tour à tour appelé les congolais à s’apprêter pour cet exercice citoyen.

Cette opération qui s’inscrit dans le programme du gouvernement concerne d’abord la ville province de Kinshasa comme province pilote.

Il faut préciser que la délivrance de cette pièce d’identité qui est aussi dotée d’un QR code personnalisé et crypté, imprimé au dos de la carte pour un contrôle efficace et moderne, est gratuite pour les autres catégories de la population congolaise.

Pour ce faire, la formation des agents de l’Office national d’identification de la population (ONIP) qui sont appelés à œuvrer dans la délivrance des cartes d’identité à la population congolaise s’est clôturée ce vendredi en présence du VPM de l’intérieur Peter Kazadi.

C’est depuis 1984 que les Congolais, alors Zaïrois, ont reçu leur dernière carte d’identité nationale.

Gilbert Ngonga



Journaliste chevronné, Romain Sumbula, cadre à l'ACP -Agence Congolaise de Presse- a rendu l’âme, de suite d'une courte maladie, samedi 27 avril 2024.

Journaliste aguerri, sourire aux lèvres, très respectueux, Romain Sumbula est un exemple pour des jeunes confrères.

La Rédaction de "Culturecongolaise.com" présente ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et à l'Agence Congolaise de Presse.

CC



La méga production livrée le 22 juillet dernier au Stade Vélodrome de Marseille par l'artiste français Julien Schwarzer SCH, a remporté le prix du "concert de l'année", à la deuxième édition des Flammes Awards 2024. La cérémonie de remise des trophées s'est effectuée, ce jeudi 25 avril, au Théâtre du Châtelet de Paris.

Ce concert historique a triomphé devant ceux livrés par la superstar française d'origine malienne Aya Nakamura et le Congolais Fally Ipupa, respectivement le 28 mai à l'Accor Arena, et le 25 novembre dernier, à Paris La Défense Arena.

Pour rappel, Fally Ipupa avait raflé une plaque de mérite, pour avoir réuni près de 40.000 spectateurs, dans cette plus grande salle fermée d'Europe. Plusieurs chanteurs étaient montés sur le podium de Paris La Défense Arena, pour accompagner le natif de Kinshasa à la réussite de cette grande fête de la musique. Il s'agit, entre autres, de Youssou N'Dour, Dadju, Naza, Tayc, et Aya Nakamura.

La cérémonie des Flammes, lancée en 2023 par les médias Yard et Booska-P, a été conçue pour dénoncer le manque de représentation de musiques urbaines dans les grandes cérémonies musicales françaises, comme les Victoires de la Musique. Elle vise à offrir une récompense aux artistes et aux rappeurs, qui évoluent en France.

Gratis Makabi

 

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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