Le Prix francophone de l’innovation dans les médias, fruit d’un partenariat entre l’Organisation internationale de la Francophonie, France Médias Monde et Reporters sans Frontières vise à encourager la production d’une information de qualité ainsi que le rayonnement de la langue française.

Il s’adresse à tous les médias (radio, télévision, presse écrite et médias numériques) des 88 États et gouvernements membres, associés ou observateurs de la Francophonie qui proposent des offres innovantes incluant les nouveaux modes de consommation et d’accès à l’information. Le prix récompense les innovations dans les contenus, dans les usages et dans les modèles économiques.

Pour cette 6édition du Prix francophone de l’innovation dans les médias, le jury a porté son choix sur les 3 lauréats suivants :

Le 1er prix, d’un montant de 15 000 euros, a été décerné à Elezamédia de la République démocratique du Congo, qui propose des contenus vidéos innovants, concis, produits et commentés par de jeunes vidéastes de 18 à 35 ans qui, via leur téléphones ou caméras, racontent la RDC au quotidien et en images. Les vidéos produites évoquent des cas d’atteintes aux droits humains, touchant particulièrement les enfants et les femmes en situation de crise, auxquels Eleza offre un espace virtuel pour s’exprimer librement et lancer des cris d’alarme aux décideurs.

Le 2nd prix, d’un montant de 10 000 euros, a été décerné au projet de production et de diffusion Tunisia Podcasts, plateforme indépendante, 100 % tunisienne, de production et de diffusion de podcasts fabriqués par des professionnels, qui racontent des tranches de vie quotidienne dans la Tunisie actuelle. Tout en œuvrant à la défense de la langue française en Tunisie, la plateforme fait le pari de traiter en profondeur des thématiques d’actualité ou d’intérêt public, de manière originale et dans un format qui s’adresse à la jeunesse d’aujourd’hui.

Le 3prix, d’un montant de 5 000 euros, a été décerné à Demos (Belgique), produit éditorial né, selon les mots de ses initiateurs, du constat qu’en moyenne « 47 % des moins de 34 ans s’informent principalement voire exclusivement sur les réseaux sociaux ». Demos vise à toucher cette jeunesse via les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Demos oeuvre à la pérennisation du système démocratique en impliquant les jeunes citoyens dans le débat politique.

Le comité de sélection de cette sixième édition était composé de Christophe CHAMPIN, adjoint à la directrice générale de RFI chargé des nouveaux médias (président du jury) ; Jean-Michel BOISSIER, membre du Conseil d’administration de Reporters sans Frontières ; Talia OLVERA MARTINEZ, politologue, linguiste, spécialiste de l’innovation dans les médias, Sammy MUPFUNI, Directeur général de Congo Check et de Mtetezi FM, lauréat de l’édition 2020 du Prix francophone de l’innovation dans les médias et Tidiane DIOH, de l’Organisation internationale de la Francophonie.

actualite.cd/CC



Le président de la centrale électorale, Denis Kadima a annoncé le payement, dès ce lundi, des arriérés de salaire des agents. C'était lors de la clôture, ce dimanche 05 décembre, du séminaire d'imprégnation structurelle et thématique des membres de la CENI

Très motivé, le président s'est dit très satisfait de l'objectif atteint durant ces dix jours et a, dans son allocution pour la clôture, martelé sur sa vision à mettre l'homme au centre de tout.

"L'objectif de ces assises était de permettre aux membres de la CENI d'appréhender les enjeux du processus électoral et d'apporter de grandes orientations pour la gestion de l'institution et l'organisation des prochaines élections", a expliqué le président de la CENI à l'ouverture, le 26 novembre dernier, de ces assises.

Pour rappel, durant ces dix jours, deux jours ont été consacrés à l'imprégnation structurelle, un jour pour le lancement de travaux et sept autres jours pour l'imprégnation thématique y compris la clôture par une cérémonie officielle.

opinion info/CC



La HJ Foundation met gratuitement à la disposition des personnes vivant avec handicap, 500 prothèses. C’était lors du lancement de sa campagne, avec l’accompagnement de « BMVSS Jairpur Foot », le samedi 4 décembre 2021 à Kinshasa au sein de HJ Hospital, qui consiste à prendre en charge la consultation et la fabrication de ces prothèses à cette catégorie de personnes.

Quatre personnes dont trois civils et un militaire bénéficiaires des prothèses, triés dans la foulée, sont passés à tour de rôle pour raconter leur histoire et exprimer leur soulagement quant à cette initiative. Elles ont remercié Harish Jagtani, Président de la HJ Foundation.

« Lors d’un combat, mes jambes ont été atteintes par des balles et je me suis vu amputé. Aujourd’hui, grâce à HJ Foundation, je peux de nouveau marcher et je ne peux que dire : merci », a témoigné un militaire avant d’exécuter quelques pas de danse.

Face à la presse, M. Harish Jagtani a confié que 150 personnes ont déjà bénéficié de ces prothèses dont principalement les militaires. Il a aussi indiqué que cette campagne va se poursuivre dans plusieurs villes du pays dont notamment Goma, Lubumbashi, pour ne citer que celles-là.

Cependant, répondant à une question de la presse, Harish Jagtani n’a pas caché son étonnement quant à la quantité de demande que pouvait générer cette campagne. Pour ce faire, il a promis, au nom de sa Fondation, de faire de son mieux pour redonner le sourire à ces personnes vivant avec handicap en commandant plus de prothèses, y compris pour les gens qui ont des bras amputés.

Hervé Pedro



C’est un programme particulier qui cible directement les populations les plus touchées par les effets du coronavirus à Kinshasa. 25 USD transférés chaque mois directement par mobile money aux personnes dont les ménages ont été durement frappés par les effets induits de la pandémie.

250 000 membres des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables de la ville de Kinshasa sont ciblés. Depuis le lancement de ce projet intitulé « Solidarité par Transferts Economiques contre la Pauvreté à Kinshasa (STEP KIN) » financé par la Banque mondiale, en mars 2020, 88 000 personnes ont déjà  bénéficié de la totalité de paiement dans 50 quartiers se trouvant dans 9 communes de la capitale.

Exécuté par le Fonds Social de la RDC, le projet entre dans une nouvelle phase: la mise à l’échelle avec l’enregistrement et le paiement de 200 000 bénéficiaires dont 150 000 avec les partenaires Afrimoney et 50 000 avec Give Directly.

Ce lundi, les représentants de la Banque Mondiale vont rencontrer quelques  bénéficiaires dans la commune de Masina. Ce sera également l’occasion d’expérimenter la technologie utilisée par Give Directly qui assure le paiement de manière instantanée. 

actualite.cd/CC



La Coordinatrice de l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP), de la Présidence de la République, estime que le vote et la promulgation de la loi portant modification du code pénal et la répression de la traite des personnes est l’un des défis à relever afin que la lutte contre la traite des personnes produise des résultats « profitables à tous ».

C’était lors de la 2ème conférence internationale sur le Tourisme Mémoriel organisé par la Fondation Erick Impion au salon rouge des Affaires Étrangères. Kinshasa du 1 décembre au 3 décembre où la Coordinatrice de l’APLTP a abordé le thème « La traite des personnes en 2021 mythe ou réalité ».

Mme Cécile Rébecca Meta Kasanda a, avant tout, salué l’initiative des organisateurs de ladite conférence celle d’associer l’APLTP à la prise parole.

Dans son exposé, Cécile Rébecca Meta Kassanda a postulé avec des éléments à l’appui de l’existence bel et bien des cas de traite des personnes pour en exclure l’hypothèse d’un mythe.

Tablant directement sur les différents défis à relever pour arriver à des résultats « profitables à tous » en matière de traite en RDC, cette dernière a proposé : « le vote et la promulgation de la loi portant modification du code pénal et la répression de la traite des personnes ; la construction d’au moins cinq centres d’hébergements des victimes de la traite des personnes dans les provinces les plus touchées et dans la ville de Kinshasa ; la sensibilisation d’un grand nombre de personnes sur la traite des personnes ; la dotation des points focaux formés des moyens financiers et des outils de collecte des données de traite en province ».

Toujours parmi les défis, ajoute Cécile Rébeca Meta Kasanda, la formation spécifique des enquêteurs (OPJ et Magistrats du Parquet) des provinces les plus touchées en technique d’enquête et d’investigation en matière de traite des personnes ; le renforcement des capacités des avocats et assistants sociaux dans la prise en charge judiciaire et accompagnement psychosocial des victimes de la traite des personnes; le lancement de la ligne verte pour les victimes et les témoins avec couverture nationale ainsi que la mobilisation des ressources en vue de suppléer à la ligne budgétaire de l’APLTP.

Toutefois la Coordinatrice de cette Agence de la Présidence n’a pas manqué de donner des chiffres obtenus par l’APLTP entre autres dans la campagne « Ensemble dénonçons et combattons la traite des personnes », lancée en 2020 sur toute l’étendue du territoire national et qui a touchée à ce jour à atteint 359 424 personnes dont 184 566 femmes et 174 858 hommes; l’organisation de la formation des acteurs de première ligne sur la traite des personnes (dont 217 personnes réparties par catégorie et province) dans l’objectif de protéger et sécuriser les victimes.

L’APLTP compte, projecte-t-elle, créer en ce mois de décembre, un centre d’appels gratuits pour les victimes et les témoins mais également élaborer une stratégie de communication et de changement de comportement qui sera validé en atelier en ce même mois.

Signalons que l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) travaille en collaboration avec d’autres structures de coordination de lutte contre la traite des personnes dans le cadre de la plate-forme des membres de l’ILEA, de la SADC, de la CIRGL et CEAC. Cette plate-forme veille sur la ratification des instruments internationaux des droits de l’homme.

Hervé Pedro



Elle aurait rêvé de Luambo Makiadi qui lui a demandé de chanter pour le pays et dénoncer la descente aux enfers de son Zaïre. Tshala Mwana a ainsi composé une chanson dans laquelle la reine de Mutuashi a dénoncé certaines pratiques du régime.

Quelques semaines après, c’est le Maréchal Mobutu qui s’est adressé à Mbilia Bel. Le Feu Mobutu, aurait plutôt livré à Mbilia un message d’amour et de soutien au Chef de l’État.

” il m’a dit si le pays ne va pas de l’avant, il ne faut pas s’en prendre au président de la République. C’est plutôt la faute à vous congolais qui ne soutenez pas votre président” a déclaré la star congolaise.

Mbilia Bel affirme que dans son rêve, elle n’a pas reçu que le message du Maréchal Mobutu, mais aussi celui de Tabu Ley et de Luambo Makiadi.

Son maître, Rochereau lui aurait donné un message pour la cohésion entre les artistes musiciens congolais.

Pour les observateurs, c’est donc l’affrontement entre les deux stars féminines de la musique congolaise, une épisode qui marque bien entendu la bipolarisation de la vie politique qui affecte la culture.

Bolangi Ikokota



Le film du réalisateur belge Thierry Michel intitulé « Empire du silence » retrace les 25 dernières années de la RDC pendant lesquelles l’impunité a largement régné. Le film a été projeté pendant 3 jours dans la salle de spectacle du Palais du peuple soit les soirées du vendredi 26, du samedi 27, et du lundi 29 novembre dernier.

Une foule hybride et métissée a mesuré l’atrocité des événements passés en revue, qui ont caractérisé plus de 20 ans d’atteinte aux droits de l’homme en RDC, dans ce film documentaire d’histoires vraies, qui rassemble images parfois horribles, interviews des victimes, des experts, des journalistes, des scientifiques, etc. C’est la résultante de plus de 10 films de Thierry Michel qui raconte chacun une partie de l’histoire de la RDC.

Le documentaire de 90 minutes est une vraie page d’histoire de la RDC partant de la fin des années 90 avec la chute de Mobutu, les conséquences du génocide rwandais sur l’Est de la RDC où des tueries sont perpétrées jusqu’à ce jour. Il remonte à la prise de pouvoir de Mzee Kabila puis Joseph Kabila, la période de 1+4 après l’accord de Sun city en 2002. Il évoque des sujets choquants comme la guerre de 6 jours à Kisangani, les violences au Kasaï avec les Kamwena Nsapu, ce qui a causé une mort tragique de Zaida Catalan et Michael Sharp, experts de l’ONU qui enquêtaient sur la situation en 2017.

Des illustrations du discours du docteur Denis Mukwege, qui a cité plusieurs atrocités, notamment des violences sexuelles, lors de la remise du prix Nobel de la paix en 2018. Les intervenants : militants, victimes, experts ou autres, sont unanimes sur l’application du rapport Mapping qui liste plus de 600 massacres commis en RDC et que les bourreaux répondent de leurs actes.

Le film pose une question sérieuse sur la présence de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix, qui coûte plus chère que n’importe quelle autre de l’ONU mais qui, malgré le temps passé dans le pays, ne produit les résultats requis.

Un des objectifs majeurs de ce film est de ne pas tomber dans l’amnistie, ni au niveau national ni au niveau international. « C’est un film contre l’oubli, pour reconstituer le puzzle. Ce qui s’est passé n’a pas été beaucoup médiatisé, on en parle rarement », a dit à Thierry Michel le dernier jour de la projection.

Ce même film est prévu d’être encore projeté en février 2022 à Goma, Bukavu, Kisangani, et de nouveau à Kinshasa et ultérieurement à Mbandaka, Kananga, Lubumbashi. Avant d’être diffusé au Palais du peuple, le film a été diffusé à Bruxelles, en Belgique et à Tunis, en Tunisie. Il sera également projeté à Ouagadougou au Burkina Faso, le 6 décembre.

Thierry Michel est un cinéaste qui fait des films documentaires essentiellement politiques et sociaux. Il est l’auteur des films tels que Mobutu roi du Zaïre ; l’affaire Chebeya, un crime d’Etat ; Congo river ; Katanga, la guerre civile, qui parlent déjà de la RDC.

Emmanuel Kuzamba



Une ligne verte dédiée à l'enregistrement et le suivi des cas des violences sexuelles et celles basées sur le genre dans les rédactions congolaises va officiellement être lancée dans les prochains jours, . Elle résulte d'un plaidoyer de l'Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) en collaboration avec les autorités judiciaires et policières auprès du gouvernement.

Actuellement, le numéro provisoire, est +243892432132. Il est accessible à tout professionnel des médias et ouvert 24h sur 24 même sans crédit téléphonique. 

"En effet, les violences sexuelles basées sur le genre sont une réalité dans les médias malgré le fait que les victimes ne les dénoncent jamais officiellement", renseigne Rose Masala, présidente nationale de l'UCOFEM. 

Elle cite parmi les formes de violence, le travail sans salaire ou sans contrat, ni promotion, ainsi que des écarts salariaux. 

"Cette précarité entraîne les VSBG, notamment le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Nous dénonçons cet état de choses. Et ce numéro va désormais permettre aux victimes de dénoncer en toute discrétion et sécurité les violences qu’elles subissent" ajoute la coordonnatrice. 

Des procès publics contre tous les cas signalés seront ouverts et dans la mesure du possible un accompagnement nécessaire sera proposé aux victimes durant tout le processus.

"Nous recommandons aux responsables des médias de veiller au bon climat de travail dans leurs organes respectifs, en appliquant sans complaisance la législation en vigueur."

Prisca Lokale

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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