Les Congolais devenus Français ont une nouvelle fois rappelé ce mercredi 1er mai 2024 au Président Félix Tshisekedi l'urgence et la nécessité de légaliser la double nationalité en République Démocratique du Congo. Cette catégorie de Congolais estime que l'article 10 de la constitution, dans sa configuration actuelle rendant exclusive la nationalité congolaise, prive le pays des compétences capables de contribuer au développement de la République.

En réaction, Félix Tshisekedi a appelé les Congolais à la patience et aux réflexions "minutieuses" dans la gestion de cette question, de peur que cela profite aux ennemis de la République qui veulent à tout prix diviser le pays dans sa partie orientale.

"Moi-même, je suis un enfant de la diaspora. Je suis conscient de cette difficulté, mais vous devez savoir que ce n'est pas facile. C'est une question à aborder avec beaucoup de prudence et de méthode parce que, comme vous le savez, du côté de l'Est de la République Démocratique du Congo, nous n'avons pas que nos frères et sœurs là-bas. Je vous ai dit ici que le plan de l'ennemi est de nous faire la guerre, de déplacer nos populations comme vous entendez qu'ils sont près de 2 millions autour de Goma. Ils ont fui leurs localités dans le but de placer une nouvelle population et demain, lorsque nous serons en paix, je vous le promets, nos frères et sœurs déplacés qui vont rentrer, vont se mélanger avec la population placée. Nous disons OK, la question de la double nationalité est garantie, vous ne voyez pas qu'on est en train d'ouvrir la porte à notre ennemi ?", s'est interrogé Félix Tshisekedi ce mercredi 1er mai 2024.

Félix Tshisekedi a également abordé les cas de ceux qui sont devenus Congolais par naturalisation. À l'en croire, il faudra également examiner cette catégorie en ce qui concerne l'accès à certaines fonctions de responsabilité dans le pays.

"Une autre difficulté, c'est la question des Congolais qui ne sont pas vraiment des Congolais. Vous avez suivi lors des élections législatives le débat sur ceux qui sont Congolais et ceux qui ne le sont pas. Donc, le débat se posera sur l'accès de ces Congolais-là à certaines fonctions, donc ça aussi, c'est un problème. Vous voyez que la question de la nationalité nous demande de faire des analyses profondes avec sagesse parce que je ne suis pas contre, même un étranger qui a longtemps vécu au Congo pour devenir Congolais. Je ne suis pas contre la personne qui, étant Chinoise, Libanaise, française, ayant eu ses enfants au Congo, restant au Congo, ayant des activités au Congo, pourquoi pas devenir aussi Congolais. Le plus grand problème va se poser au niveau de l'accès à certaines fonctions", a indiqué Félix Tshisekedi.

Félix Tshisekedi a annoncé ce jour le début de l'identification des Congolais vivant à l'étranger par l'ONIP.

"Je vous informe déjà que nous avons commencé avec l'identification de la population. Donc vous aussi, de l'étranger, sachez que dans les prochains jours, vous serez invités à l'ambassade pour vous faire identifier. Nous avons trouvé un partenaire qui va nous permettre de faire avancer ce projet ", a rassuré Félix Tshisekedi.

La question de la double nationalité a toujours divisé l'environnement sociopolitique congolais. Des leaders de l'opposition tels que Martin Fayulu Madidi se sont toujours montrés ouverts à la légalisation de la double nationalité, sauf pour les pays limitrophes de la République Démocratique du Congo.

Clément MUAMBA



Le Fc les Aigles du Congo a gagné pour la première fois à domicile cette phase en play-offs après deux défaites et trois nuls concédés. Ce mercredi 1er mai contre Don Bosco, les Samouraïs l’ont emporté sur le score de 2-0.

Les Kinois, privés de succès à la maison, ont ramené un peu de sérénité dans leur camp après un nul concédé lors de sa dernière sortie face à Lubumbashi Sport (1-1). Les samouraïs n'ont jamais tremblé face à des adversaires qu'ils avaient déjà battus à l'aller. Bien que résister par les salésiens, ils aient réussi à être récompensé à une minute avant la fin de la première période de leur domination grâce à une tête de Djoumekou Ravel Maxwell.

Dès le retour des vestiaires, Manassé Wembo et ses coéquipiers vont réagir avec la même intensité de jeu et marquer le but du break sur penalty. Djoumekou Ravel Maxwell a réussi à transformer pour marquer un doublé (50'). Malgré le réveil de Lushois, le score demeure inchangé jusqu'au coup de sifflet final.

Un succès qui permet aux Aigles du Congo de se tranquilliser avec 14 points maintenant, après un trois nul frustrant enregistré contre Lubumbashi Sport (1-1) la semaine dernière. Néanmoins, cette défaite continue de freiner Don Bosco, qui est maintenant 6e avec 5 points dans la course au top 3 du classement.

Lors de leur prochaine sortie, les aigles du Congo auront à affronter Maniema Union, tandis que Don Bosco sera accueilli par Dauphin Noir de Goma. Cela aura lieu le dimanche 5 mai.

Fiston MOKILI



L'AS VClub de Kinshasa a été tenue en échec par l'AS Dauphin noir (1-1), ce mercredi 01 mai 2024, au Stade de l'unité de Goma, en match comptant pour la 11ème journée des Play-offs de Vodacom Ligue 1.

Elie Panzu a inscrit l'unique but des moscovites à la 23ème minute de jeu, avant que les Gomatraciens égalisent 7 minutes plus tard. Elie Panzu a manqué son penalty devant Jackson Lunanga, dans les ultimes minutes de la rencontre.

Dans l'autre affiche du jour, le FC Saint-Éloi Lupopo et le Tout-puissant Mazembe se sont séparés en bons amis (1-1), au Stade Frédéric Kibasa Maliba de Lubumbashi.

Fily Traoré a ouvert le score pour les corbeaux à la 54ème minute de jeu, avant que Madou Zon marque contre son camp à la 63ème minute. L'attaquant de Lupopo, Horso Mwaku a écopé d'un carton rouge à la 65ème minute de jeu.

Grâce à ces résultats, Mazembe prend la tête du championnat avec 19 points, en égalité avec l'AS Maniema Union. VClub et Lupopo sont 3ème et 4ème, respectivement avec 18 et 16 unités.

Gratis Makabi



Radio Okapi Bukavu a mis fin mardi 30 avril aux programmes locaux, notamment le décrochage local, dans le cadre du désengagement de la MONUSCO dans la province du Sud-Kivu. Ses auditeurs ont manifesté leur regret, à ce sujet. 

Au cours de ce dernier décrochage local, la société civile, le caucus des femmes et les artistes se sont exprimés et ont partagé les souvenirs qu’ils gardent de ce programme local.

"La radio Okapi est restée l’une des radios professionnelles ayant plus de couverture sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu. En apprenant que c’est la fin du décrochage local, ça nous donne vraiment un sentiment de frustration, d’inquiétude", a affirmé Nene Bintou Iragi, présidente de la société civile du Sud-Kivu.

Solange Lwashiga, secrétaire exécutive du caucus des femmes, a rappelé  que "depuis que la radio Okapi a commencé à émettre, la place que cette radio a accordé aux femmes a contribué à l’émergence et à la promotion des organisations des femmes".

Le musicien Franck Issa le Rossignol, président de la Corporation des artistes du Sud-Kivu ( COASKI) a aussi exprimé son regret, du fait que la population locale s’etait vraiment habituée à cette radio. "Je voudrais jeter mes fleurs à ses journalistes qui nous ont toujours accompagnés à Bukavu", a poursuivi l'artiste. 

Toutefois, Amadou Ba, directeur adjoint de Radio Okapi apaise les auditeurs du Sud-Kivu, car l’antenne nationale continuera à émettre: 

"Le studio ferme mais Radio Okapi ne ferme pas. Et elle ne fermera pas aujourd’hui ni demain. Bien-sûr qu’on regrette que le studio de Bukavu ne soit plus opérationnel. J’aimerais quand-même dire à nos auditeurs que qu’ils peuvent compter sur nous et que depuis Kinshasa nous allons être tout à fait conscients qu’il faut continuer à ne pas éteindre la flamme de Radio Okapi".

La MONUSCO, propriétaire de Radio Okapi, a cessé ses opérations de maintien de la paix mercredi 30 avril dans la province du Sud-Kivu, à la demande du Gouvernement congolais.

radiookapi.net/CC



Le président de la République, Felix Tshisekedi a rassuré, mardi 30 avril à Paris, les investisseurs Français quant au climat des affaires en RDC.

Devant le patronat français, Felix Tshisekedi a lancé : « Je vous attends là-bas ».

C’était lors de la table ronde d’affaires coorganisée par le MEDEF, patronat français et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dans l’enceinte du ministère français de l’économie.

Présentant certains dispositifs mis en place, Felix Tshisekedi a rassuré les uns et les autres quant au climat des affaires, première crainte des investisseurs étrangers attirés par la RDC.

Pour Felly Samouna, le président de la commission nationale PME au sein de la FEC, les investisseurs français ont exprimé leur volonté de revenir ou renforcer leurs positions en RDC dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la construction des villes nouvelles.

Cette table ronde d’affaires s’est clôturée avec la signature de deux contrats. Il s’agit d’un contrat pour la valorisation des minerais avec la GECAMINES et un autre avec MetroKin pour la construction d’un réseau de train urbain à Kinshasa. Le président Tshisekedi a également confirmé l’implication de la France dans le projet Grand Inga.

Avant de quitter la France ce mercredi 1er mai, le chef de l’Etat, a rencontré la communauté congolaise de France.

Pour Christophe Mafuta, un juriste et chercheur congolais en relations internationales et diplomatie établi depuis de longues années à Paris, ce rapprochement entre la RDC et la France est une bonne chose vu surtout le rôle majeur que joue la France dans la diplomatie internationale.

Cependant, concernant le volet économique de cette visite de Felix Tshisekedi à Paris, ce chercheur pense que les Congolais ne doivent pas être dupes.

« La RDC doit se responsabiliser pour laver son image par rapport à tous les scandales de détournement, de corruption qui ne sont pas cachés », a soutenu Christophe Mafuta.

radiookapi.net/CC



Le TP Mazembe et FC Lupopo se sont séparés, mercredi 1er mai à Lubumbashi, sur le score d’un but partout. Dauphin Noir et Vita Club ont fait de même à Goma ; tandis que Les Aigles du Congo ont battu Don Bosco (2-0) à Kinshasa.

Le derby lushois s’est soldé sur un match nul d’un but partout, comptant pour la phase aller des Play-offs de la Ligue nationale de football (LINAFOOT).

Le but de Mazembe a été marqué par Fily Traoré à la 53eme minute ; avant que Madou Zon ne marque un auto-but égalisateur à la 65eme minute des jeux.

Les joueurs de Lupopo ont terminé la partie à dix sur le terrain, après la sortie de l’attaquant Horso Mwaku, qui a écopé d’un carton jaune.

Le match s’est joué dans un climat de fair-play, tant sur la pelouse que dans les gradins.

Un penalty loupé

Un autre match qui s’est soldé sur le score d’un but partout est celui qui a opposé l'Association sportive Dauphin Noir de Goma (Nord-Kivu) et l'Association sportive Vita Club de Kinshasa, ce mercredi au stade de l'Unité de Goma, en match de la 10ème journée des play-offs, du 29ème championnat de la Ligue nationale de football (LINAFOOT).

V.Club a ouvert le score par Elie Mpanzu (15ème), sur penalty.

Et Dauphin Noir a égalisé à la 29ème minute par Maleta wa Maleta.

Le même Elie Mpanzu a raté un autre penalty à la 90ème minute. Le tir a été contrarié le gardien Jackson Lunanga.

Victoire des Aigles du Congo

Au stade des Martyrs à Kinshasa, Les Aigles du Congo de Kinshasa ont battu Don Bosco Lubumbashi (2-0), grâce à Djoumekou Ravel Maxwell (44') de la tête sur un centre de Matobo. Le second but est arrivé à la minute, sur penalty. Il s’agit d’un match avancé de la 14ème journée des Play-offs du 29ème championnat de la LINAFOOT.

Classement actualisé :

1. TP Mazembe 19 points, 7 matchs (+14)

2. As Maniema Union 19 points, 9 MJ (+9)

3. AS Vita Club 18 pts, 11 MJ (+6)

4. FC Saint-Eloi Lupopo 16 points, 8 MJ (+5)

5. Les Aigles du Congo 14 pts, 10 MJ (+2)

6. Don Bosco, 5 pts, 9 MJ (-7)

7. FC Lubumbashi Sport 5 pts, 9 MJ (-10)

8. AS Dauphin Noir, 4 pts, 9 MJ (-11)

radiookapi.net/CC



Fally Ipupa, célèbre artiste congolais, a récemment annoncé sur son compte Facebook qu’il était le premier artiste congolais à atteindre la barre des 100 millions de vues sur YouTube.

Cependant, il convient de noter que l’artiste congolais Innoss’B a déjà dépassé les 220 millions de vues avec son tube « Yope », bien que ces chiffres proviennent de la chaîne YouTube de l’artiste tanzanien Diamond Platnumz.

Le titre « Eloko oyo » de Fally Ipupa, extrait de son album « Tokooos » sorti en 2017, vient de franchir le cap symbolique des 100 millions de vues sur YouTube. Cette chanson, qui mélange des éléments folkloriques et des sonorités contemporaines, a connu un immense succès dès sa sortie, devenant l’un des plus grands succès de Fally Ipupa.

Le clip de « Eloko oyo », réalisé entre Kinshasa et Paris, offre une esthétique visuelle captivante. Fally Ipupa revisite dans cette chanson un air traditionnel du terroir congolais appelé « Anamongo ».
 
Alors que Fally Ipupa se félicite d’être le premier artiste congolais à atteindre les 100 millions de vues sur YouTube, il est important de souligner la popularité de « Yope » d’Innoss’B, qui a accumulé plus de 220 millions de vues sur la chaîne YouTube de Diamond Platnumz.

Il est possible que Fally Ipupa se réfère spécifiquement à sa propre chaîne YouTube, mais il convient de noter que d’autres artistes congolais ont également connu un grand succès sur cette plateforme de streaming vidéo.

Malgré cette controverse, il est indéniable que Fally Ipupa et Innoss’B ont tous deux réussi à attirer l’attention internationale et à accumuler des millions de vues sur YouTube.
 
Leur influence dans l’industrie musicale congolaise et leur capacité à toucher un large public témoignent de la richesse et de la diversité de la musique africaine contemporaine.
 
mbote/CC


Lors de la visite officielle du couple présidentiel à Paris, la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi a tenu mardi 29 avril, des discussions avec une délégation du campus The Land et du Campus France. Ces deux structures collaborent étroitement avec la Fondation DNT pour encadrer les boursiers, et lors de cette rencontre, l’objectif était de faire le point sur l’évolution des étudiants tant sur le plan académique que social.

Au cours de sa visite au campus de Campus France, la Première Dame et la directrice de l’agence, Donatienne Hissard, ont passé en revue les différentes phases de leur partenariat des cinq dernières années. Celui-ci a été jugé satisfaisant, notamment grâce aux excellents résultats académiques des 37 boursiers actuellement accueillis.

Un nouveau contrat a été signé afin d’accueillir 40 boursiers supplémentaires pour la prochaine rentrée de septembre.

À Campus The Land, la délégation conduite par le directeur général Jean-Marc Esnault a présenté les formations dispensées, en particulier le cursus de gestion de projets alternatifs et solidaires suivi par les 27 boursiers Excellentia accueillis depuis 2023. Ceux-ci obtiendraient d’excellentes notes. Satisfaite, la Première Dame Denise Tshisekedi a émis le souhait de renforcer le partenariat avec The Land pour permettre à davantage de lauréats du programme d’en bénéficier.

Ces rencontres ont permis de faire le point sur les résultats positifs des boursiers soutenus par la Fondation DNT et de jeter les bases d’une collaboration future encore renforcée entre les trois institutions, au bénéfice de la formation des jeunes congolais.

La Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a mis en place l’Académie Internationale de Management Excellentia (AIME). Un contrat a été signé avec le campus The Land pour animer les cours de cette académie.

À ce jour, l’AIME compte deux promotions, la première étant composée de 27 étudiants, tous en L3 à Rennes. La deuxième promotion comprend 13 étudiants qui se trouvent actuellement au niveau B1, tous basés à Kinshasa.

Ézéchiel T. MAMPUYA



Les députés provinciaux ont voté, lundi 29 avril 2024, au second degré (suffrage indirect), les Sénateurs ainsi que les Gouverneurs et Vice-gouverneurs de province. Seulement dans les vingt (20) provinces sur les vingt-six (26) que compte la RDC -République démocratique du Congo-. Que des surprises -agréables ou désagréables, c'est selon-, avec de nouvelles figures à la tête des dix-sept (17) provinces. Sauf dans les deux (2) provinces, le Lualaba et le Haut Katanga, où, respectivement, Fifi Masuka (qui était intérimaire) et Jean Jacques Kiabula ont été réélus. Au Sud Kivu, il y aura un deuxième tour dans 72 heures. Au-delà du spectacle électoral pour le moins désolant auquel les députés provinciaux ont fait assister l'opinion tant nationale qu'internationale, quelles leçons y tirer et quelles précautions prendre, pour que, dans l'avenir, des conséquences néfastes soient évitées à la RDC ?

Constat

Il s'est observé, d'une manière générale, que, dans les Organes délibérants de toutes les vingt (20) provinces, les scrutins combinés des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs se sont bien déroulés. Tout s'y est passé comme prévu, sous la direction de la CENI -Commission électorale nationale indépendante- et la surveillance des observateurs électoraux et des témoins tant des partis et regroupements politiques que des candidats indépendants. Aucun incident majeur, même mineur, n'y a été enregistré.

Des leçons tirées

Il ressort de ces élections, précisément celles des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, qu'il y a eu l'arrivée de nouvelles figures à la tête de la plupart des provinces. Ce qui, à première vue, répond aux aspirations des populations meurtries, qui ne juraient plus que sur la sanction négative à infliger à tous ces Gouverneurs affairistes n'ayant pas su bien gérer leurs juridictions respectives, les ayant rendues invivables, pour ne pas dire ingouvernables, exposées à une insécurité généralisée doublée de l'insalubrité. 

Seulement voilà : au fond, ce changement n'est que factice, de façade. Car, en clair, ceux que d'aucuns appellent à tort les Grands électeurs, les députés provinciaux, ont fait la honte de la République, en n'ayant pas voté en âme et conscience, comme le veut le principe sacro-saint du jeu démocratique. Par contre, ils ont préféré, toute honte bue, suivre le mot d'ordre de leurs regroupements politiques, tels des moutons de Panurge, ou se laisser corrompre, en monnayant leurs voix.

Au vu et su de tout le monde, les députés provinciaux, à cause du mot d'ordre de la hiérarchie et/ou de leur cupidité, ont voté, à quelques exceptions près, la médiocrité et l'incompétence au détriment de l'excellence et de l'expertise.

Ainsi, ils ont sacrifié les provinces et les populations sur l'autel de leurs intérêts politichiens et autres appétits gloutons.

 Des conséquences inévitables

Toutes choses restant égales par ailleurs, rien, en vérité, n'a changé au fond. Comme par le passé, les fameux Grands électeurs n'ont, en réalité, que confié la gestion des provinces à des gens qui ne seront jamais redevables à leurs gouvernés. Car, ces Gouverneurs visiblement nommés qu'élus, auront plus des comptes à rendre à leurs regroupements politiques, grâce au mot d'ordre desquels les élus provinciaux les ont votés.

Aussi, ces Gouverneurs et Vice-gouverneurs travailleront beaucoup plus pour leurs propres intérêts, afin d'amasser le plus vite possible des richesses qui devront combler les vides laissés par les fortunes englouties dans la corruption des députés provinciaux, pour se faire élire

Ce qui veut dire que les attentes et aspirations des populations seront reléguées au second plan, comme cela a toujours été le cas.

L'insécurité grandissante tant décriée, le banditisme urbain qui prend de plus en plus de l'ampleur dans toutes les agglomérations, au point de plonger toutes les provinces, pour ne pas dire tout le pays dans l'ingouvernabilité, l'insalubrité ainsi que les conditions sociales précaires des Congolais dues à la modicité salariale, l'érosion monétaire, la perte du pouvoir d'achat et au chômage cohabiteront encore longtemps avec les paisibles citoyens floués et déçus, qui n'auront que leurs yeux pour pleurer leurs mères, femmes et filles violées, ainsi que leurs parents, frères et enfants tués ou kidnappés par les rebelles, les miliciens, les terroristes ou les agresseurs.

Malgré la décentralisation du pouvoir voulue par le Constituant, pour rapprocher les gouvernants des gouvernés, en vue de promouvoir la politique de proximité, le petit peuple, pourtant souverain primaire, ne jouira nullement de la gestion participative de ses entités territoriales décentralisées.

 Vivement les suffrages directs

Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on. Tant que les élections des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs se dérouleront au second degré, c'est-à-dire au suffrage indirect, l'on assistera toujours à ce même spectacle désolant de corruption à ciel ouvert. Un spectacle entretenu par ceux-là même qui aspirent à diriger les provinces du pays, en complicité avec leurs électeurs qui seront leurs contrôleurs, sous l'œil complaisant des autorités compétentes et impuissant d'une Justice politisée.

Que faire alors ? Décidément, à l'unanimité, des voix s'élèvent de partout pour le changement du système électoral des Sénateurs, des Gouverneurs et Vice-gouverneurs.

Que plus jamais les députés provinciaux, qui font de ces élections indirectes leurs fonds de commerce, n'élisent les Sénateurs, les Gouverneurs et Vice-gouverneurs. Par contre, que désormais soient au suffrage universel direct les élections des Gouverneurs et Vice-gouverneurs, comme l'est la présidentielle. 

Cela, de l'avis de plus d'un observateur, permettra de rendre les futurs Gouverneurs redevables devant leurs gouvernés, et responsables devant les députés provinciaux. Ces derniers, à leur tour, devront effectuer un contrôle parlementaire sans complaisance de l'action gouvernementale de l'Exécutif provincial, tant ils ne se sentiront nullement coupables d'une dette morale de la part de qui que ce soit, hormis leur redevabilité au peuple qu'ils représentent au niveau des Assemblées provinciales.

C'est seulement à ce prix là que les provinces du Congo ne seront plus jamais à la merci de ceux qui continueront de servir leurs partis politiques et leurs propres intérêts égoïstes, au grand dam des provinces elles-mêmes et des populations.

Agir autrement, même si l'on assiste à l'avènement de nouvelles figures à la tête des provinces, c'est déshabiller saint Pierre pour habiller saint Paul.

Bijou NDJODJI BATEKO



Le commandant du service national, le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, a reçu six cents (600) jeunes volontaires du Kasaï oriental dans le cadre de la reconstruction du pays.

Ces jeunes filles et garçons désœuvrés ont été directement acheminés à Kaniama Kasese, où ils vont suivre une formation paramilitaires de cinq à six mois, suivie d'un apprentissage des métiers.

Le général -major Jean-Pierre Kasongo a précisé que depuis quatre ans, plusieurs bâtisseurs qui vont à Kaniama Kasese transitent par la ville de Mbuji-Mayi; mais, en soi, la dite ville n'a jamais offert un seul bâtisseur. 

"Les jeunes du Kasaï oriental ont voulu, maintenant, aller librement à la reconstruction du pays", a-t-il fait savoir. 

En clair, ces jeunes veulent également, comme d'autres jeunes avant eux, devenir des bâtisseurs de la nation.

Fadi Lendo

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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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