Correspondant du magazine « Jeune Afrique » et de l’agence de presse Reuters, Stanis Bujakera a été condamné lundi à six mois de prison, une peine déjà effectuée au titre de la détention préventive, et à une amende d’un million de francs congolais (soit 368 euros).
Le journaliste congolais Stanis Bujakera a été libéré dans la nuit de mardi de la prison centrale de Kinshasa, en République démocratique du Congo, où il était détenu depuis septembre, a annoncé un de ses collègues.
Correspondant du magazine Jeune Afrique et de l’agence de presse Reuters, Stanis Bujakera a été condamné lundi à six mois de prison, une peine déjà effectuée au titre de la détention préventive, et à une amende d’un million de francs congolais (soit 368 euros).
« Le ministère public a retiré son appel, là il (Stanis) est libre, il est dans la voiture, je le ramène à la maison », a déclaré à l’AFP Patient Ligodi, le chef du journal en ligne Actualite.cd, dont M. Bujakera est également directeur de publication adjoint.
Un peu plus tôt, M. Ligodi et l’avocat du journaliste avaient indiqué que ce dernier resterait en prison dans l’attente de son procès en appel, selon une décision de justice.
Reconnu coupable
A l’issue du procès, à raison d’une audience toutes les deux ou trois semaines, le parquet avait requis 20 ans de prison contre ce journaliste. Contre cet avis, le tribunal l’a condamné lundi à six mois de prison.
Le journaliste a été reconnu coupable de toutes les infractions portées contre lui, notamment, la fabrication et la distribution d’un faux rapport incriminant les renseignements militaires dans la mort d’Okende. Les autorités judiciaires ont estimé que le journaliste avait l’intention de jeter le discrédit sur les institutions de la RDC.
Le 29 février, le parquet avait annoncé que « l’autopsie » et « les expertises » avaient établi que l’opposant Chérubin Okende s’était « suicidé », loin de la thèse de l’assassinat avancée par son parti qui s’était aussitôt indigné d’un « déni de justice ».
L’annonce de la condamnation de M. Bujakera a suscité des réactions parmi les organisations de défense des médias, tandis que sa défense a dit son intention de faire appel.